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| Phoenix Wright : La Volte Face du Passé | |
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Layle Greil Officiel du forum / Ace Attorney / [!] Blind Test Master
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| Sujet: Phoenix Wright : La Volte Face du Passé Dim 10 Juil 2011 - 5:21 | |
| DISCLAIMER : je ne possède pas les personnages de cette fic (sinon dans les jeux il y aurait 25 scènes yaoi par enquête…), ils sont à Capcom ! Capcom, épousez-moi, vous déchirez les mecs !
+ Les noms des persos qui changent parce que j'aime pas les traductions :
Miles Edgeworth = Benjamin Hunter
Larry Butz = Paul Defès
Klavier Gavin = Conrad Gavin (euh je crois… enfin le procureur blondasse quoi!)
Dick Gumshoe = Dick Tektiv
Et puis c'est tout pour les changements, normalement ! Sinon je signale. xD
Chapitre #1 – Remember The Time…
Il s'est passé quoi, déjà ? Purée, tout est allé beaucoup trop vite… Je suis d'accord, ma vie a toujours été rapide, mais cette journée a été la plus longue possible sur Terre ! Je ne mens pas, vraiment. Depuis que je me suis levé avec cette idée fixe en tête, tout s'est embrouillé. J'ai appris de ces choses… Tout a tellement changé en quelques années ! Si j'avais su, je ne serais jamais parti aussi loin !
Larry Butz posa son stylo. Ce n'était vraiment pas son style d'écrire sa vie sur une feuille, comme ça, mais il fallait croire qu'il en mourrait d'envie. Il reprit son stylo et soupira. Fallait-il qu'il raconte tout ce qu'il avait vécu en une seule journée ? A qui cela pourrait-il bien profiter ? La dernière fois qu'il avait écrit quelque chose sur sa vie, c'était ce fameux soir, après l'affaire Deauxnim. Il était rentré chez lui, bouleversé par cette affaire de fantômes, d'incarnations, de channeling, et il avait écrit sans interruption. Après, il avait brûlé son manuscrit, mais ce n'était pas si grave : au moins, il s'était senti mieux.
Mais là, il n'y avait pas d'histoire de meurtre. Juste le choc immense d'avoir découvert ce qu'il était advenu de ses amis. Ce qu'il avait appris ce jour-là l'avait profondément blessé, beaucoup plus qu'il n'aurait pu l'imaginer. Il se remit à écrire, sans prendre le temps de faire de belles phrases.
Après l'affaire Deauxnim, j'ai décidé de ne plus être artiste, mais de me reconvertir dans le commerce. Je suis allé en Corée du Sud, où j'ai rencontré Shim Chong (quelle beauté, je n'ai jamais vu de fille aussi belle qu'elle ! Mais elle m'a largué…). Après deux ans de romance parfaite, elle est partie en SIBÉRIE ! Une envie soudaine de se tourner vers la vraie nature ! J'étais anéanti ! C'était encore de ma faute, comme toujours… Mais j'ai continué de travailler en Corée du Sud, j'étais assez content de moi, pour une fois je servais à quelque chose… Ça a duré jusqu'à mes 31 ans. La dernière fois que j'ai vu Nick et Edgey, je devais avoir à peu près 26 ans. J'ai été stable très longtemps, donc, un miracle ! Bref.
J'ai décidé de revenir.
Après un an d'hésitation, je suis retourné aux Etats-Unis, dans la même ville que mes amis d'enfance. Même si j'avais plusieurs fois été concerné par des affaires de meurtre, je n'avais jamais été plus heureux que là-bas, et ma décision était vraiment irrévocable. J'ai galéré pour retrouver un boulot, d'ailleurs j'en ai toujours pas… Mais ça va aller ! Je vais y arriver ! Même si je dois me déguiser en Père Noël, comme au bon vieux temps. Mais ce n'est pas le sujet, parce qu'en arrivant, j'ai voulu savoir ce que devenaient mes amis. Ben… j'aurais jamais dû demander…
Déjà, ça se lisait dans les yeux de Gumshoe. Ce bon vieux Gumshoe ! Presque la quarantaine, et toujours aussi miteux ! Enfin bref. Il avait le petit larmoiement des mauvais jours, et je lui ai dit « Alors, qu'est-ce qu'il y a, Dick ? Tu veux pas me dire ce qu'il se passe ? ». Il a répondu « Si, mais ça va pas vous plaire. ». Il a eu l'air très triste, et puis il a ajouté « De toute façon, je vois à qui ça pourrait plaire, même à eux, ça leur plaît pas. ».
Là, pour le coup, j'ai un peu paniqué, quoi. Ils étaient carrément morts, vu le ton de Gumshoe ! Mais en fait non, heureusement hein. Même si je déprime autant que s'ils s'étaient jetés par la fenêtre. Gumshoe m'a expliqué que Nicko avait perdu son badge d'avocat. Le truc de fou ! J'ai fait une tête encore plus bizarre que si j'avais été déchiré ! Je pensais que c'était ça le pire, mais en fait pas vraiment. Nicko et Edgey ne se parlent plus du tout depuis au moins sept ans, apparemment. L'horreur quoi. J'avais déjà eu du mal à les faire se retrouver après nos études et tout ça, alors si maintenant ils s'évitaient… Vraiment, je comprenais mal le problème. Et Gumshoe ne savait pas trop pourquoi Nicko avait perdu son badge. Il fallait que j'aille poser des questions, mais je ne savais pas à qui… Je ne connaissais plus personne, ici. Et puis aller voir Nicko ou Edgey directement, ça faisait un peu… déprimant, non ?
Mais c'est là que j'ai rencontré Klavier Gavin. Je traînais au milieu du hall du tribunal, un peu stressé, je cherchais des yeux quelqu'un de connu… Mais au final, pas de Miles, pas de Phoenix, pas d'amis. Pour Nicko, c'était normal, mais Edgey était censé avoir un métier, pas vrai ? J'ai failli partir, mais un jeune homme blond, cheveux longs, look de rock star, est venu me parler. Il m'a souri, au départ, et j'ai eu comme un petit truc dans le ventre. Ce mec avait l'air super sympa. Je me suis approché, et il m'a dit, tout simplement : « Salut, je m'appelle Klavier Gavin. Qu'est-ce qu'un paumé comme toi fait ici, hein ? Non, je plaisante, personne n'est paumé. On est tous des notes à la recherche d'un accord, t'es pas d'accord avec moi ? ».
C'était vraiment un mec cool. Edgey aurait dû prendre exemple sur lui. Klavier m'a proposé de venir prendre un verre. Je sais pas pourquoi il était gentil avec moi, ni pourquoi il m'avait seulement adressé la parole, mais j'avais envie de le suivre. Quelque chose me disait qu'il savait. Qu'il avait les réponses à mes questions. On s'est assis à une table, il a commandé deux alcools super chers, le genre de truc dont je rêvais sans pouvoir me les payer sans pleurnicher de culpabilité, et on a siroté tout ça sans parler, au départ. Après avoir fini son verre, Klavier s'est présenté.
« Je suis Klavier Gavin, chanteur de rock, tombeur de ces dames, et procureur à mes heures perdues. Et toi, mon grand ? ». Ça faisait bizarre de se faire appeler « mon grand », mais Klavier était plus jeune que moi, c'était clair. « Larry Butz. J'ai 32 ans, pas de boulot, et je suis revenu d'un grand voyage pour retrouver mes amis. Mais il leur est arrivé des bricoles, et personne n'est capable de me dire ce qui leur est arrivé… ». Klavier a mâchonné sa paille, songeur. « Hm, tu serais pas un ami de Wright et Edgeworth ? ». J'avais limite bondi sur mon siège. « Mais oui ! Est-ce que tu sais ce qu'il s'est passé ? Tout le monde me tire une tête de croque-mort dès que je pose la question… ».
Klavier s'est éclairci la voix, puis a parlé. Longtemps.
« C'était il y a sept ans. Je devais prendre en charge l'accusation d'un procès, contre Phoenix Wright. Une affaire de magiciens. Il s'avère qu'un document est parvenu à Wright, une fausse preuve, et le simple fait de présenter une preuve falsifiée devant un tribunal est une faute très grave, je dirais même mortelle. Wright a assumé ses responsabilités et a rendu son badge. »
Ouais, c'est tout lui, ça. Enfin bref, je continue de citer Klavier.
« Par la suite, très récemment, nous avons appris que cette preuve avait été commandée par mon propre frère, dans le but de faire tomber Phoenix Wright. »
« Mais alors, il n'est coupable de rien ! Pourquoi ne pas lui rendre son badge ? »
« Parce que la justice ne fonctionne pas ainsi… Wright aurait pu choisir de ne pas présenter cette preuve. »
« Mais il ne savait pas qu'elle était fausse… »
« Ça n'a pas été le problème des magistrats. »
C'était bien la justice de ce fichu pays. Quand Manfred Von Karma bidouillait, personne ne disait rien, mais pour l'avocat le plus intègre possible, on lui tombait dessus. J'étais carrément écœuré. Klavier m'a expliqué comme Gumshoe que Miles ne sortait plus de chez lui. Qu'il restait enfermé dans son bureau sans exception, à part aller au tribunal et retourner chez lui. Quand il enquêtait sur les scènes de crimes, il restait presque caché et repartait discrètement.
« Et pour faire ses courses ? »
« Ce sont ses femmes de ménage et domestiques qui les font pour lui. »
Ah ben oui, Miles est riche, évidemment. Klavier m'a aussi expliqué qu'en effet, on ne voyait jamais Miles et Phoenix ensemble. Ils ne s'étaient apparemment jamais revus, d'aussi que se souvenait le jeune procureur. J'étais dans un état impossible. J'avais laissé Nicko et Edgey amis, car Edgey avait remplacé Nicko pour l'aider pendant le procès, c'était le retour de notre amitié, quoi ! Et puis sept ans après, il n'en restait plus rien. Pas un sourire, pas un rendez-vous, rien. Rien qu'en écrivant ça, j'ai la nausée…
Pour résumer la situation, Nicko et Edgey ont complètement foiré leur vie. Vu qu'ils sont beaucoup plus intelligents que moi, je pensais que c'était impossible, mais j'en ai la preuve, maintenant : n'importe quoi peut arriver à n'importe qui. Est-ce qu'Edgey méprise Nicko ? Il faudrait que j'aille les voir pour en parler avec eux, mais je n'ose pas. Klavier m'a dit qu'il m'aiderait, et qu'on pourrait aller leur demander tout ça, tous les deux. Je me suis demandé si Nicko aimait bien Klavier ou pas, étant donné qu'il était procureur au pire procès de sa vie…
En tout cas, moi, je peux le dire : Klavier Gavin est le mec le plus cool que je connaisse. Et mon nouveau but dans la vie est de rendre Nicko et Edgey encore plus cools que lui, même si ça risque d'être difficile. J'ai passé la soirée à écouter les Never Without My Trial, le nouveau groupe de Klavier, et puis j'ai écrit tout ça. C'est de loin le plus long texte que j'aie jamais écrit, mais je pense que ça a valu le coup : je me sens très bien, maintenant.
Larry posa son stylo et jeta son teste dans la cheminée de l'hôtel. Allez, pas la peine de garder ça… Il avait pris sa décision : arranger la situation. Mais bon, il connaissait le dicton, qui disait que lorsqu'il arrivait, tout partait à la dérive. Etant donné que rien ne pouvait être pire que la situation présente, il avait pas mal d'espoir. Il fallait juste que Nicko et Edgey ne se battent pas sous ses yeux, car cela compromettrait un peu ses plans de réconciliation. Klavier et lui avaient l'intention de se retrouver le lendemain, soi-disant parce que le procureur était persuadé de pouvoir se rendre utile, et Larry s'allongea sur son lit, pensif.
Sentant que le lendemain serait encore plus musclé que la journée qu'il venait de passer, il s'endormit avec son mp3 sur les oreilles.
You're the only trial that I want to win… Don't kiss my badge 'cause your case is not closed yet… the only… want to… | |
| | | Layle Greil Officiel du forum / Ace Attorney / [!] Blind Test Master
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| Sujet: Re: Phoenix Wright : La Volte Face du Passé Dim 10 Juil 2011 - 5:22 | |
| (Je double post car la limite de texte à été dépassée)
Chapitre #2 – Last Chance To Lose Control
Larry s'était réveillé en sursaut. Pourquoi s'était-il senti aussi mal, cette nuit-là? Il avait excessivement mal dormi. Encore une rupture ? Non. Un râteau ? Non plus. EDGEY ET NICKO SONT DANS LA MOUISE ! se souvint-il soudainement. Il se leva précipitamment, attrapa un morceau de pain sur la table et se lava les dents à toute vitesse. Il s'était habillé comme un sagouin. Sur le pas de la porte, il hésita, et décida finalement de se vêtir avec un peu plus de classe. Klavier était très bien habillé, et il avait un peu honte de se ramener en clochard. Question de conscience. Evidemment.
Pas comme si t'avais envie de plaire aux hommes, hein.
Il se rendit à la cafétéria du tribunal, s'assit à une table et devint tout rouge lorsque la serveuse lui demanda ce qu'il voulait. La réponse était tellement évidente qu'il n'essaya même pas de draguer la jeune femme.
RIEN, PARCE QUE J'AI PAS UN ROND ! pensa-t-il en expliquant qu'il attendait quelqu'un.
Et puis, après tout, il avait 32 ans. Il n'avait plus tellement l'âge de draguer à tout va… Sa dernière conquête l'avait laissé un peu aigri. Il avait toujours envie de trouver le grand amour, mais s'était promis de ne jamais faire le premier pas. C'était terminé, tout ça, les filles qui acceptaient vite fait et qui le larguaient une semaine après pour cause de « mauvaise décision » ! Il n'avait jamais pris de décision sans y réfléchir un peu, même si Nick et tous les autres le prenaient un peu pour un infatigable dragueur. Bon, d'accord, il aimait bien flirter, tout ça, mais pas trop quand même. Il recherchait surtout l'Amour avec un très grand A !
« Alors, Larry, on se la joue jeune homme solitaire ? »
Larry leva les yeux. Evidemment, il s'agissait de Klavier. Qui d'autre pouvait s'exprimer de façon aussi décontractée dans un tribunal ?
« Bof, pas tellement, répondit-il en se redressant sur sa chaise. J'suis plus tellement jeune homme. »
« Oh, si, quand même. La jeunesse, c'est dans la tête. »
Je ne suis pas certain d'être plein d'espoir, comme avant…
« Ouais. » dit-il en détournant les yeux.
Klavier s'assit en face de lui, commanda immédiatement deux cafés (les plus chers, bien sûr), et parla discrètement en faisant tourner entre ses doigts sa longue tignasse blonde.
« Bon. Plan A : je t'emmène voir Phoenix Wright, et vous parlez. La deuxième étape sera Miles Edgeworth. Je ne te cache pas que ce sera très difficile. Wright est… comment dire… éteint, et Edgeworth irrité en permanence. »
« Hm, okay… Et le plan B ? »
Klavier cessa de tripoter ses cheveux.
« On les fait se rencontrer de force pour accélérer le processus. Sachant que ça pourrait très mal tourner. Mieux vaut ne pas être dans les parages si on doit en arriver là. »
« Déjà qu'ils auraient mal réagi avant… » soupira Larry en buvant une gorgée de café.
Le procureur fixa Larry quelques secondes, puis poursuivit :
« Tu m'excuseras, mais j'ai aussi fait des petites recherches sur toi. A ce qu'il paraît, on te voyait tout le temps avec des filles, l'air parfaitement idiot à longueur de journée. Tu t'affairais. Tu courais partout. Tu travaillais à divers endroits et tu étais toujours joyeux. Je n'ai pas l'impression d'avoir rencontré ce Larry Butz… »
Larry resta silencieux. Oui, il avait changé, moins que Nicko et les autres, mais changé quand même, et pas nécessairement en bien. Il s'était assagi, mais était-ce un crime ? Lui-même trouvait que le Larry du passé était plus agréable, plus drôle. Mais il n'avait peut-être plus l'âge pour toutes ces plaisanteries.
« J'ai changé, en effet. J'étais plutôt… immature. »
« Pas immature, Larry, répliqua Klavier en croisant les jambes. Il n'y a rien de mieux sur Terre que le laisser-aller. Prends une guitare et détends-toi un peu, on dirait que tu vas exploser. »
Est-ce que j'ai l'air aussi tendu qu'il le dit ? Ou alors c'est parce qu'il est zen, c'est sûrement ça.
Puis il s'aperçut que ses propres poings étaient serrés sur la table.
Ah ouais, quand même.
« Bon, murmura-t-il en terminant son café. Je crois qu'il faut que j'aille parler à Nicko en vitesse. »
« C'est une bonne idée. Il faut arranger cette situation au plus vite. » acquiesça Klavier Gavin en se levant de table.
Larry remarqua qu'un jeune garçon, la houppette en l'air, les fixait avec insistance. Il voulut s'approcher de lui, mais le garçon se cacha derrière une colonne, espérant sûrement se faire discret. Lorsque Larry vit que Klavier riait doucement, il lui demanda :
« C'est qui, ce garçon ? »
« Apollo Justice, un avocat de la défense. Le petit protégé de Phoenix Wright… Il le considère comme son mentor, même si je doute que Phoenix accepte de lui parler de procès, après ce qu'il a vécu. »
« Apollo Justice… Quel nom bizarre. Il pourrait nous aider à rencontrer Nicko ! » conclut-il en s'approchant de la colonne.
Larry s'avança vers lui, et soupira en voyant que seule la longue mèche du jeune homme dépassait. Il se croyait caché, ou quoi ? Pour lui donner une bonne leçon, Larry l'attrapa par les cheveux et le tira vers lui.
« Aaaaaaaaaaïe ! » s'écria Apollo en grimaçant.
« Ben alors, on se cache ? » dit Larry en riant et en le lâchant.
« Je ne faisais que vous regarder, bougonna-t-il en caressant ses cheveux endoloris. Vous êtes Larry Butz ? »
Larry, très surpris, murmura :
« Oui, c'est moi… Comment le sais-tu ? »
« Vous étiez sur une photo de Mr. Wright, dans son album photo caché. Celui qu'il n'ouvre jamais devant nous. »
Euh… « nous » ?
« Ah, je vois, répondit Larry, même s'il ne voyait pas grand-chose, en vérité. Est-ce que tu pourrais me présenter Nicko… Phoenix, puisque tu sais que je suis un ami d'enfance ? »
Apollo resta silencieux, regardant ailleurs, puis murmura en cherchant bien ses mots, prudent :
« Vous faites partie de l'ancienne vie de Mr. Wright. »
Larry pencha la tête sur le côté et souffla, dépité :
« Ah oui. Je vois. »
« Je pense que vous sous-estimez un peu la situation, poursuivit Apollo. Il ne veut vraiment plus voir personne, pas même son ancienne associée. »
Il a laissé tomber Maya ? pensa Larry, alarmé.
La situation était en effet critique. Larry gratta pensivement sa petite barbiche, puis dit d'un ton assuré :
« On y va. »
« Mais…, bafouilla Apollo. Je vous ai dit que… »
« Hey, jeune homme, s'interposa Klavier en mettant des lunettes de soleil. Il a dit qu'il voulait voir Phoenix Wright, alors tu vas l'y emmener illico presto. »
Malgré les balbutiements d'Apollo Justice, ils se dirigèrent vers le bureau de Phoenix. Larry reconnaissait les lieux. Il n'avait donc pas changé d'appartement. Lorsqu'ils parvinrent devant l'immeuble, talonnés par un Apollo paniqué, Larry fronça les sourcils.
Agence Wright & Co… « Magie et autres boulots » ? Comment ça, magie ?
Ils sonnèrent, on leur ouvrit, et ils montèrent à l'étage du bureau de Phoenix. Klavier frappa à la porte, souriant à Larry mais avec une expression concentrée, et Apollo les rejoignit en chuchotant :
« Vous êtes fous, il va vous virer… »
« Non, répliqua Larry. Nicko n'est pas comme ça. »
« Il a changé, je vous dis… »
« Tu ne le connaissais pas avant. »
Il essayait de s'en persuader, du moins.
Lorsque la porte s'ouvrit, Larry retint son souffle. Ah non, ce n'était pas Phoenix, c'était une petite fille déguisée en magicienne.
« Oui, c'est pour quoi ? » demanda-t-elle en leur souriant.
« C'est, euh…, hésita Larry en se grattant les cheveux. Je voudrais voir Phoenix Wright. »
« Hm, vous voulez voir Papa ? Il est dans la pièce du fond. Apollo, tu vas m'expliquer ce que tu fais avec un procureur, et tout de suite ! »
Tandis que les deux enfants (en tout cas, Apollo se conduisait comme un gamin) se disputaient et que Klavier riait aux éclats, Larry se glissa vers la pièce indiquée en se posant LA question : pourquoi avait-elle appelé Nicko « Papa » ? Avec qui Phoenix avait-il pu avoir un enfant, et pourquoi la femme en question ne se trouvait-elle pas ici avec lui ? Avait-il retrouvé Iris pour lui faire un enfant ? Larry se sentait mal à l'aise. Il n'aurait pas pu imaginer un tel revirement de situation.
Lorsqu'il ouvrit la porte, son cœur faillit s'arrêter. Tel un automate, il referma la porte derrière lui et s'éclaircit la voix, incapable de prononcer une phrase sensée.
Un homme était en train de (mal) jouer du piano sur un instrument électrique de mauvaise qualité, un simple piano pas cher, la base pour les gens fauchés. Il portait un bonnet bleu à bords orange, et ne s'était pas retourné à l'entrée de Larry. Lorsqu'il se racla la gorge, l'homme se retourna et Larry crut qu'il allait repartir en courant.
Phoenix était parfaitement reconnaissable, mais en version… diminuée. Ses cheveux n'étaient plus coiffés en piques, ils étaient cachés sous son bonnet, courts. Phoenix n'avait plus du tout l'air un peu béat ou perdu, son expression était dure et éteinte. Aucun sourire ne traversa son visage lorsqu'il reconnut Larry. Le jeune homme crut que Phoenix n'allait pas réagir du tout, mais il haussa les sourcils, eut l'air étonné, et murmura :
« Larry… Tu as beaucoup changé. »
Alors là… c'est la meilleure. Rien qu'en te regardant, Nicko, j'ai envie de pleurer.
« Pourquoi ? s'écria Larry, ne pouvant plus se retenir. Pourquoi t'es devenu comme ça ? »
« Comment ça ? » répliqua Phoenix, faussement surpris.
« T'es une… une… une vraie… loque ! »
« Je ne sais pas si tu es conscient de ta propre apparence, Larry. Ça me rend… triste de te voir comme ça. »
« Comment peux-tu dire une chose pareille alors que tu te balades avec un bonnet et l'air malade ? Tu t'es cru à un enterrement ou quoi ? s'exclama Larry, les poings sur les hanches. Tu vas me faire chialer ! Secoue-toi un peu, idiot ! »
Phoenix resta silencieux, toujours implacablement immobile.
« J'avais décidé de devenir pianiste, commença-t-il. Mais j'ai pris une nouvelle décision dont je n'ai pas encore parlé à Vérité. »
« C'était la petite fille, Vérité ? » demanda Larry d'un ton hésitant.
« Oui, je l'ai adoptée, elle m'appelle Papa, tout se passe très bien. Je ne lui ai pas dit que… que j'avais décidé de repasser le concours d'avocat de la défense… »
Larry resta quelques secondes interdit, puis eut un grand sourire et s'exclama :
« Super, Nicko, c'est exactement ce que je voulais entendre ! Désolé pour tous les trucs sur les loques et tout ça, je pensais que tu ne faisais plus rien de ta vie. T'as pris une super décision ! »
Phoenix lui accorda son premier sourire de la journée, même s'il n'était pas aussi radieux qu'autrefois.
« Je m'ennuyais énormément, et voir Apollo préparer ses procès, vert de trouille, m'a donné envie de m'y remettre. Sans compter mon maigre talent pour la musique. »
« Ouais, c'est clair Nicko, t'es pas Klavier ! » dit Larry en riant.
« Ah, tu connais Klavier Gavin ? C'est son frère qui m'a envoyé en enfer. »
« Euh, oui, répondit Larry en changeant vite de sujet. Bon, il faudrait qu'on aille voir… tu sais qui. »
Phoenix fronça les sourcils, puis parut avoir compris. Il détourna les yeux et chuchota :
« Ce n'est pas une bonne idée… »
« Il faut que tout redevienne comme avant, Nicko. Vous vivez dans la même ville mais vous ne vous êtes plus vus depuis sept ans ! »
« Est-ce que tu sais pourquoi j'ai décidé de regagner mon badge, l'une des raisons qui m'a poussé ? Tomber sur Edgeworth pendant un procès. Et le coincer dans la salle d'attente. Je pense qu'aller le voir d'un seul coup, là, maintenant, causerait un massacre. Il n'est pas du genre… joyeux. »
Larry acquiesça, puis sourit et dit simplement :
« Tu sais, j'ai eu très peur en arrivant, mais je suis super content de te voir Nicko ! C'est reparti pour le délire, hein ? »
« Je te trouve un peu plus comme avant que tout à l'heure, qu'est-ce qui t'est arrivé pour que tu tires une tête pareille ? »
« Disons que j'ai eu des années… difficiles. Plus de quatre ans sans copine en Corée du Sud, un boulot stable… Ça m'a transformé, tu sais. Ce n'était pas comme d'habitude. »
« Un Larry fixé quelque part ? murmura Phoenix avec un minuscule rire. C'est en effet plutôt étonnant. »
« Peut-être que si on était toujours restés ensemble, on n'aurait pas ressenti nos changements de personnalité. Ce que je veux dire, c'est que c'est peut-être normal, on est trentenaires, non ? »
« Wah, Larry, tu parles intelligemment. Finalement, ce n'est pas si mal que tu aies changé, au moins tu sais ce qu'il se passe autour de toi, tu comprends, tu ne restes pas sur toi-même avec ton sourire béat. »
« Eeeeeeeeh j'avais pas l'air béat ! » s'exclama Larry en reprenant une expression qu'il n'avait pas montrée depuis sept ans.
Phoenix éclata de rire pour de vrai, et Larry cessa d'être vexé. Tout s'était mieux passé que prévu, mais une dernière question le chagrinait un peu.
« Eh, Nicko, pourquoi Maya n'est plus là ? »
Phoenix détourna les yeux, son sourire s'évanouissant lentement.
« Après avoir perdu mon badge, elle est venue me demander comment s'était passé le procès. Même si j'avais assumé ma décision, je me suis mis en colère, je lui ai dit des choses affreuses, comme pourquoi elle n'avait pas été là, j'ai crié que c'était de sa faute… Elle est retournée à Kurain, et elle n'est jamais revenue. Et elle a bien raison d'y rester, je ne suis qu'un idiot. »
« Peut-être qu'en apprenant que tu repasses ton concours d'avocat, elle voudra bien revenir. »
« Peut-être… Mais je n'oserais pas lui parler après lui avoir dit toutes ces horreurs. »
Ça, c'est encore une mission pour Super Larry !
« Mais, poursuivit Phoenix, j'ai vraiment très envie de la revoir, je veux que tout redevienne comme avant… Est-ce que c'est possible, d'après toi ? »
« Ah ah, parce que je suis de bon conseil, maintenant ? » s'amusa Larry.
« Beaucoup plus qu'il y a sept ans, en tout cas. Tu ne m'as pas l'air de raconter n'importe quoi. »
« Hm, c'est pas faux. Eh bien, je pense qu'il vaut mieux que j'aille la voir en premier, sinon elle risque de te jeter une malédiction en te voyant arriver. Le plus difficile, ce sera Edgey, pas Maya. Et au fait, Pearl aussi est à Kurain ? »
« Sûrement, j'en sais rien, je ne l'ai jamais revue. En fait, tout le monde est à proximité, mais personne ne se parle… »
« Je vois ça. Bon, dit-il en ouvrant la porte, il va falloir que j'agisse, à ce que je vois. Passe bien ton concours, ça m'étonnerait que tu le rates… »
Phoenix rit doucement.
« J'ai l'expérience qui va avec. Et j'ai aussi appris qu'on n'avait pas le droit de présenter des preuves falsifiées. »
« Pas faux. Allez Nicko, on va tout recommencer comme avant, ça va le faire. Je suis revenu pour ça, et j'espère que pour une fois, tout ne va pas partir à la dérive. »
Phoenix lui sourit, et Larry sortit de la pièce avec un signe de la main amical. Il se retrouva dans la pièce principale, où Apollo et Vérité se disputaient toujours en pointant Klavier du doigt. Le procureur s'avança vers lui et lui demanda :
« Alors, ça donne quoi ? »
« Je t'en parlerai dehors, répondit Larry en se souvenant qu'Apollo et Vérité n'étaient pas au courant de toute l'histoire. Salut les gosses, à plus tard ! »
« Je ne suis PAS un gosse ! » grommela Apollo lorsqu'ils sortirent.
Ils se retrouvèrent dans la rue, et marchèrent jusqu'à un café. Larry avait l'impression de passer sa vie à boire, mais Klavier voulait à nouveau lui payer un verre, et il ne put s'empêcher d'accepter. Ils s'assirent tranquillement, et Larry expliqua au procureur que Phoenix voulait récupérer son badge d'avocat. Klavier n'avait pas l'air d'être au courant.
« Il a pris une super décision, commenta-t-il en buvant une gorgée de son chocolat chaud. Wright est l'un des meilleurs avocats du monde, et je serais mort un peu embêté s'il n'avait pas repris sa carrière. Même si je ne l'ai pas souvent affronté… En fait, ce dernier procès était superbe, j'étais vraiment mal qu'il finisse comme ça. Wright a eu beaucoup de classe de ne pas essayer de se défendre, parce qu'il savait que c'était scellé. Si jeune… Je me serais suicidé, à sa place. Finir aussi mal… »
Klavier était plongé dans des souvenirs que Larry ne pouvait pas visualiser, et le procureur retrouva toute sa tête une minute de silence plus tard.
« En tout cas, c'est une super nouvelle. Tout va pouvoir rentrer dans l'ordre, maintenant. »
« Hm, pas tellement, en fait. Il faudra aussi persuader Maya de revenir. »
« Maya ? »
Larry lui parla de l'ancienne assistante de Phoenix, de Mia, de Pearl, et des nombreuses affaires dans lesquelles la famille Fey avait joué un rôle.
« Je vois. Maya est un élément essentiel du passé de Wright. Mais il a dû l'énerver, surtout si elle a une aussi forte personnalité que tu ne le dis. »
« Ça ne va pas être facile, mais ça ne pourra pas être pire qu'Edgey. Miles Edgeworth, pardon. »
Klavier acquiesça, montrant qu'il avait bien compris que Miles ne serait pas enclin à être de bonne humeur. Ils finirent leurs chocolats chauds, et Klavier s'appuya contre le dossier de sa chaise en bougeant ses doigts contre la nappe, comme s'il jouait de la guitare dans le vide.
« Et toi, Larry, est-ce qu'il y a des personnes que tu voudrais retrouver ? »
« A part Maya, Pearl et Edgey, non. Je ne connaissais pas grand-monde, et je n'irai pas voir mes ex… »
« Il y en a combien ? » demanda Klavier se penchant en avant.
« Une bonne cinquantaine… »
« Hein ? Même moi, en tant que rockstar, je n'en ai pas eu autant ! Tu les gardes trois jours, tes copines ? »
« Elles me gardent trois jours, plutôt. »
Klavier fronça les sourcils.
« Un mec beau comme toi, pas possible, ça. »
« Faut croire que si… J'ai un peu la poisse. Enfin comment ça, beau ? »
Klavier se frotta la joue, et regarda sa tasse vide.
« Bah, des cheveux sympas, une barbiche stylée, un visage canon, de beaux yeux, ça suffit pour être super rock'n'roll, non ? »
« Ah ? Ben… merci. » murmura Larry en rougissant un peu.
On ne lui avait jamais dit qu'il était beau. La seule personne qui lui parlait de son physique, c'était Flavie Eïchouette, pour lui dire qu'il était beaucoup moins beau qu'Edgey… D'ailleurs, Edgey était du genre à ne pas être au courant qu'il était super beau, vu que personne ne le lui disait jamais. Mais Larry n'avait pas l'intention de venir le voir et de le mettre au parfum, sinon Edgey allait faire une crise d'apoplexie à cause du choc. Il n'aimait vraiment pas parler de lui.
« Bon, dit Larry, voulant changer de sujet. On devrait aller à Kurain. »
« On prend mon jet privé ? proposa Klavier. Il est garé à 300 mètres d'ici. »
« Un jet privé ? s'étrangla Larry. Mais euh, non, Kurain est à une gare d'ici, on va prendre le train, c'est tout. »
Edgey riche, Klavier riche, et Apollo et Nicko miteux. Pourquoi les procureurs gagnent-ils plus d'argent à ce point ? | |
| | | Flo [!] Administrateur fondateur
Messages : 2134 Age : 33
| Sujet: Re: Phoenix Wright : La Volte Face du Passé Mer 10 Aoû 2011 - 22:55 | |
| Oué, j'ai tout lu ! ^o^ J'ai tout lu alors que je ne connais strictement rien à Phoenix Wright mais c'était vachement pas mal ! Lorsque j'ai lu, je me suis vraiment senti dans la peau de cette locke Larry. ^^ Le pauvre, il a pas de chances avec les filles. Moi je dis, continue ! J'ai juste trouvé quelques fautes dans le 1er chapitre : - Dieu a écrit:
- « De toute façon, je vois pas à qui ça pourrait plaire, même à eux, ça leur plaît pas. ».
Klavier a mâchonné mâchonnait sa paille, songeur.
Larry posa son stylo et jeta son teste dans la cheminée de l'hôtel. Si je n'ai trouvé que ça, c'est que c'est tout bon ! ^^ Tout bon hormis quelque chose. Comme je l'ai dis, je ne connais rien de Phoenix Wright. Hors, Larry appelle Phoenix sous le pseudo "Nicko". Je n'avais absolument pas capté qu'il s'agissait de lui dans le 1er chapitre. Peut-être qu'une petite référence (au moins avant le chapitre) serait la bienvenue. Ah, et aussi. L'histoire se déroule-t-elle pendant l'histoire de la série ou après ? J'ai l'impression que c'est après mais je n'en sais rien, je connais pas, je suis juste curieux. ^^ En tout cas, bonne continuation ! _______________________________________ Merci Thalie pour la sign avec Tails ! Merci Maritin pour le rang avec Yuki ! Merci Vincent456 pour l'avatar avec Yukitails ! =D Image originale : Puretails - TD Facts:
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| | | Vector heroes [!] God of Robot Unicorn Attack
Messages : 1545 Age : 26 Localisation : ma galaxie Humeur : Joyeux !!!
| Sujet: Re: Phoenix Wright : La Volte Face du Passé Ven 12 Aoû 2011 - 20:55 | |
| Peut pas lire!! mon cerveau va éclater!! | |
| | | L'auteur de ce message est actuellement banni du forum - Voir le message | AtomShadic [!] Membre Banni
Messages : 204 Age : 25 Localisation : Dans Sa Luxieuse Maison Gren Hill Humeur : Envie de Cogné fort !
| Sujet: Re: Phoenix Wright : La Volte Face du Passé Sam 24 Sep 2011 - 13:54 | |
| Layle neriko Je te dit Bravo ton Texte et bon a lire et Puis ta fait tout sa s'est enorme moi mes fic sont pettite petite Bravo Continu comme sa ^^ | |
| | | Zerp
Messages : 86 Age : 33
| Sujet: Re: Phoenix Wright : La Volte Face du Passé Dim 29 Avr 2012 - 17:29 | |
| Objection | |
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| Sujet: Re: Phoenix Wright : La Volte Face du Passé | |
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| | | | Phoenix Wright : La Volte Face du Passé | |
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