Nom(s) de famille : Angelia, si vous tenez vraiment à en avoir un.
Prénom(s) : Machin
Surnom(s) (facultatifs) : Ma', Truc, Bidule...
Âge : 747 ans
Sexe : Féminin
Apparence : Vous ne lui donneriez pas son âge. Vingt ans ? Vingt-cinq à tout casser ? Et puis non, sept cent quarante-sept. C'est vrai qu'avec ce regard pétillant, cette chevelure soyeuse et bouclée, cette absence de marques du temps tellement évidente, eh bien on tombe dans le panneau à pieds joints. Parlons sérieusement. Deux oreilles fixées en haut du crâne, duveteuses à souhait, mais gare à qui voudra y toucher. Des cheveux lisses puis bouclés châtains, avec une mèche tombant devant l'œil droit, laissant voir un autre œil marron, pétillant, presque étrangement... lumineux. Une bouche toujours étirée d'un sourire stupide, narquois ou bienveillant. Quelque chose ressemblant à un rubis d'une taille respectable semble planté au milieu de son front. Une paire d'aile, parfaitement naturelle, est bien ancrée dans son dos. Heureusement, elle peut la faire disparaître pour ne pas éveiller plus de soupçons qu'elle n'en éveillera en se promenant dans cette tenue.
Equipement : Aux oreilles, deux boucles en forme de croix rouge, taillées dans deux pierre précieuses, tout comme l'ovale sur le collier doré. Un bustier bleu à décorations d'or, sous un justaucorps blanc et une veste jaune. Deux manches indépendants retenues par un cercle d'or, un foulard bleu noué autour de la taille. Des jarretelles épaisses blanc et bleu, couvrant à moitié des chaussures à talons bleues. Deux « fausses queues » se terminant en grandes croix rattachées au bas de son dos, munies d'une grosse pierre rouge au centre. Sans oublier la croix semblables aux boucles d'oreilles accrochée à la queue, véritable cette fois-ci.
- Spoiler:
Capacités physiques : Machin n'est pas qu'un ange bureaucrate à surveiller je ne sais quelle catastrophe climatique, loin de là. Machin est un ange de combat. Elle n'est pas très puissante question muscles, mais sais économiser ses forces et mise surtout sur la rapidité et la précision. Elle utilise souvent son pouvoir pour se créer des "doubles dagues" et découper en deux tout ce qui passe à sa portée. Également très détendue en combat, au point d'en paraître folle ou stupide. Machin n'a pas besoin de manger, mais sur Terre elle se "matérialise" tout de même, les blessures lui font mal et peuvent l'empêcher de maintenir son état solide, ou même de rester sur Terre. Peu habituée aux blessures réelles, son endurance est assez limitée, ainsi que son agilité. Machin préconise l'économie de mouvements, comme dit plus haut. Ses sens également ne sont pas très développés. Je dirais même qu'elle est légèrement sourde.
Pouvoirs : Machin peut transformer n'importe quelle partie de son corps en lumière. Oui bon, dit comme ça c'est bizarre. Mais parlons plutôt d'un rayon laser. Cette lumière peut également prendre n'importe quelle forme tant qu'elle est reliée à son corps, donc pas de projectiles. Machin doit également garder en mémoire la moindre de ces transformations, ou elles s'annuleront. Elle a donc appris à se concentrer sur un détail tout en suivant une discussion... Ou en échangeant des coups. La moindre déconcentration peut tout faire rater. Si elle est trop affaiblie ou troublée, ça ne marchera pas... Enfin, vous me suivez. Une transformation peut guérir une de ses blessures, mais cela lui bouffera un peu plus d'énergie.
Évidemment, elle peut voler grâce à ses ailes, bien que devant respecter la limite humaine question altitude et surtout oxygène. Elle peut également émettre de la lumière sans se transformer en machine à tuer ambulante.
Elle peut également communiquer à la plupart des animaux « courants ». Mais elle ne peut pas les commander. Soyons sérieux, un type arriverait et vous demanderait « Salut, ça vous dirait de défoncer ce mec qui me gêne au coin de la rue ? », vous le feriez ?...
... Bien sûr, ça dépend des gens. Tout ça pour dire qu'elle n'obtiendra pas toujours de réponses positives.
En tant qu'ange météorologue, elle peut changer le climat, mais si légèrement depuis qu'elle est descendue sur Terre sans autorisation que cela en devient anecdotique. C'est à peine si elle peut passer de pluie fine à beau temps.
Personnalité : Non seulement Machin n'a ni le nom ni la tenue d'un ange type, mais en plus elle n'en a pas non plus le caractère. Les mots lui seyant le mieux se rapprocheraient d'étourdie, stupide et affreusement joyeuse. Joyeuse en toutes circonstances, même les plus morbides, car possédant une capacité de concentration extrême. Et horriblement énervante. Cela fait un bon moment qu'elle ne s'est pas pointée sur Mobius, sa connaissance sur les us et coutumes de la planète est donc limitée. Sortant tout droit du Moyen-âge, bien que s'étant légèrement adaptée question vestimentaire, elle peut parfois utiliser des expressions que votre arrière-grand-tante ne connaîtrait pas. Elle n'a pas besoin de manger, mais elle ne s'en prive pas lorsqu'elle y est invité. Adore la glace à la vanille et la mousse au chocolat. Elle est également doté d'un esprit... « touristique »... Assez développé. Hors combats et discussions importantes, elle ne peux pas rester en place plus de trente secondes, et possède également un sens de l'orientation très médiocre, ce qui serait très gênant si elle n'était pas capable de voler. Mais tout de même encore un peu avec. Une légère tendance à exprimer ses cogitations compressées en un seul mot sans aucune raison, et à écraser le premier insecte osant zonzonner sous son museau. Déteste également la saleté. Éprouve une grande curiosité malgré une certaine répugnance envers les machines d'Eggman.
Malgré tous ces petits défauts et petites manies, Machin est une femme très généreuse et éperdument bienveillante envers n'importe qui. Elle essaiera de limiter le plus possible les dommages collatéraux lors d'un combat, et s'arrangera pour être la cible de l'adversaire dans un groupe. Malgré tout, Machin ne se bat jamais pour rien, et elle fera de son mieux pour simplement assommer son adversaire.
Machin n'est pas censée ressentir de haine, ni d'amour, ni aucun sentiment aussi fort, bien que, bizarrement, possédant un instinct de mère-poule très prononcé. Elle fait simplement son devoir et ce qu'elle pense juste.
Histoire : Machin est née en 1264, septième fille d'un père Duc d'une petite province qui devint beaucoup plus tard Station Square. À l'époque, il n'y avait là qu'un petit château dont les remparts habitaient un village prospère bien qu'assez éloigné du reste du monde. Trois de ses frères et sœurs sont morts suites aux conditions de vies déplorables malgré leur rang, ne lui laissant que trois grands frères. La famille était juste et noble dans tous les sens du terme, et tout le monde s'entendait bien avec tout le monde.
La petite se nommait à l'époque Clémence. Enfant pleine de vie, heureuse en toutes circonstances, bien que très étourdie et n'écoutant pas toujours les recommandations de sa famille. Elle décida d'être plus prudente lorsqu'un jour elle tomba la tête la première dans une belle fosse à purin, un jour qu'elle se promenait seule. Expérience très traumatisante qui dès lors la rendit allergique à tout ce qui sentait au moins aussi mauvais qu'une chaussette vieille de trois jours oubliée au pied du lit. Bien qu'éduquée sommairement pour sa caste, elle était très ouverte d'esprit et dotée d'un sens de l'observation hors du commun. Elle fut mariée à dix-huit ans par sa famille au fils d'un autre Duc, Gaëtan, qui, lui, avait vingt-sept ans. À l'époque, cette différence d'âge ne choquait personne. Clémence ne comprenait pas pourquoi elle devait dormir dans le lit de ce monsieur qu'elle ne connaissait pas, et qui, de plus, possédait une hygiène déplorable. Elle faisait tout ce qu'elle pouvait pour rester au bord du lit, et en général loin de lui. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle ne l'appréciait pas du tout.
Heureusement, si je puis dire, la jeune femme se perdit à peine quelques semaines plus tard pendant une banale promenade à cheval. Peut-être que l'animal avait vu une bête sauvage et avait pris peur ? Peut-être Clémence a-t-elle repéré un pigeon mauve à pois turquoises ? Nul ne le saura jamais. À la tombée de la nuit, alors qu'elle était persuadée de ne plus jamais pouvoir rentrer chez elle, les vêtements déchirés, les cheveux en bataille et -Horreur !- affreusement sale, elle tomba sur une minuscule bicoque en bois, où plusieurs poules se promenaient tranquillement. Stupidement, la jeune femme se demanda comment des poules pouvaient vivre en forêt comme ça sans se faire bouffer et surtout habiter dans une maison, et fit donc avancer son cheval. Le pauvre posa la patte sur un piège à loups et se mit à se cabrer, fou de douleur, éjectant la Duchesse sur le sol terreux. Celle-ci eut la présence d'esprit de s'écarter avant de se faire fracasser le crâne par les dangereux sabots. Incapable de prendre une décision censée, Clémence restait comme paralysée. Elle ne vit pas la vieille dame sortir de la cabane, catastrophée. Elle ne la vit pas non plus apaiser le cheval en un claquement de doigt, en une caresse, en une parole. Elle ne l'entendit pas l'appeler.
Et pour cause.
Elle s'était évanouie.
Lorsqu'elle se réveilla plus tard, légèrement nauséeuse mais en bonne santé, elle était dans un lit. Un lit modeste, mais propre. Elle aussi était propre, vêtue d'une robe couleur terre tenant plus de la chemise de nuit que du vêtement d'extérieur. Au moins, voilà un bon point positif. La deuxième chose qui lui vint à l'esprit fut son cheval. Si elle n'était pas bête, elle était dans la cabane de tout à l'heure. Écartant ses draps à toute vitesse, elle se précipita dehors, pieds nus, et chercha le pauvre animal du regard. À sa grande surprise, il était allongé, attaché à un pieu avec une grande longueur de corde, en train d'avaler une botte de foin à une vitesse vertigineuse. Sa patte était bandée avec un linge, d'où dépassait une espèce de bouillie verte. Herbe médicinale ? Clémence s'approcha de lui et le gratta entre les oreilles pensivement. Que s'était-il donc passé ? Elle décida de chercher le propriétaire des lieux, se leva, lorsqu'elle entendit des cris. Des cris de rage, de colère. Anxieuse, Clémence trottina et contourna la maison. Elle ne comprit pas tout de suite ce qu'il se passait.
Une douzaine d'hommes, des paysans, armés de torches, de fourches et d'autres trucs pas sympathiques, apostrophaient férocement une vieille femme impassible. Elle faisait face à la foule, qui avait le dos tourné à la jeune Duchesse. La vieille dame tressaillit quand elle l'aperçut, mais se reprit vite, ne tenant apparemment pas à ce que les villageois la découvre.
Ils n'avaient vraiment pas l'air content. Ils parlaient de chasse aux sorcières, de malades et de disparitions, et insultaient celle qui était manifestement sa sauveuse. Une Duchesse digne de ce nom ne laissait pas ses sujets -Enfin, elle supposait que c'était ses sujets- accuser une gentille vieille dame de ces atrocités. Prenant son air le plus hautain et le plus impérial, Clémence piqua un sprint et se planta devant cette vieille dame avant que personne n'ai pu lever le petit doigt. Pour ce qu'elle croyait être son plus grand bonheur, un des paysans la reconnut malgré son accoutrement.
-La Duchesse ?...
-C'est la Duchesse ! La sorcière a ensorcelé la Duchesse !
Pardon ? Ce n'était pas ce qu'elle avait espéré ! Son masque d'assurance se fêla, rongé par l'angoisse.
-Tuez la sorcière ! Tuez-là !
-Ce n'est pas une sorcière ! Arrêtez ! NON !
Frêle et fragile, la Duchesse fut éjectée de sa position défensive en quelques secondes. Pendant qu'elle se débattait et hurlait, la vieille dame, drapée dans sa dignité, se laissait enfermer dans sa maison. L'horreur de ce qu'ils allaient faire atteignit la jeune femme en plein visage. Elle se tortilla de plus belle, mordit un de ses agresseurs, réussi à se dégager, courut sauter sur le dos d'un autre et se mit à le marteler de coups de poings insignifiants. Un homme taillé comme une armoire ne tarda pas à la ceinturer brutalement pour la décrocher, retenant tout de même ses gesticulations avec peine. Les villageois avaient encerclé la maison, pour empêcher la vieille femme de s'enfuir.
Elle n'essaya même pas.
Les flammes s'attaquèrent au bois délicieusement sec, le cheval se mit à hennir, tel un chien hurlant à la mort, accompagnée par le cri déchirant de la Duchesse. Celui-ci s'éteignit, étouffé dans de violents sanglots. Elle n'était plus capable de penser correctement, les bras du villageois la surveillant étaient couverts de griffures, elle lui avait cassé le nez en rejetant violemment sa tête en arrière, mais il tenait bon. Il serait bête de laisser le femme de l'homme le plus puissant de la région se faire tuer dans un bûcher à sorcière. Pourtant, à la voir hurler comme ça, on croirait qu'elle était acoquinée avec cette sorcière. Incertain, les villageois décidèrent de lui passer une épreuve de détection de sorcière.
Peut-être auraient-ils mieux fait de la jeter directement dans le brasier.
- Attention, les morts ne sont jamais très sympathiques.:
Les prêtres étaient très inventifs pour les épreuves à sorcières, et surtout, impitoyablement injuste. Toute femme accusée de sorcellerie est immanquablement condamnée, quoi qu'elle dise et quoi qu'elle fasse. D'autant que Clémence était riche. Certains aimaient beaucoup l'épreuve du fleuve, où une femme était ligotée sur un tabouret, les mains liées aux pieds, et jetée à la mer. Si elle flottait, elle était jugée coupable, repêchée et brûlée. Si elle coulait, elle était innocente, mais souvent, elle mourrait noyée avant d'être récupérée.
Échevelée, hébétée et abattue, la pauvre Clémence eut droit à l'une des épreuves les plus dégradantes, évitant de justesse la version publique sur la place du village, du fait de son rang. Débarrassée de ses vêtements, elle fut jetée dans un cellier sombre et humide, avec un homme portant deux seaux remplis d'eau froide et le prêtre. Elle fut forcé de répéter toutes les paroles religieuses de celui-ci, pendant toute la nuit, recroquevillée sur elle-même pour garder un semblant de pudeur et de chaleur. Dès qu'elle s'arrêtait, la gorge sèche, l'homme lui jetait un seau d'eau au visage, lui arrachant des larmes de douleur. Alors qu'elle ne comptait plus les litres d'eau qui se déversaient sur sa tête, un simple rat s'approchant d'elle à un ou deux mètres la condamna.
-Le voilà ! L'envoyé du Diable venu récupérer l'âme de cette sorcière ! Le feu purifiera cette traînée très bientôt... Préparez le bûcher !
Et elle fut abandonnée dans le cellier, nue et grelottante. Cette nuit fut la plus longue de sa courte vie.
Le lendemain, elle eut l'impression que c'était une autre qui était traînée dans le village, enchaînée au cou et aux mains. Qui était attachée au pilier de bois , les pieds piqués par le bois sur lequel elle marchait. Apathique, elle réussit à jeter un regard circulaire.
Son mari. Et ses parents.
Elle remua un peu, redressa la tête. Étaient-ils venus la chercher ? Le nom de son père réussit à franchir les barrières de ses lèvres. Le villageois qui finissait de la ligoter lui allongea une gifle.
Personne ne bougea la petit doigt.
Papa ? Maman ? Ils la regardaient d'un air dégoûté, qu'on pouvait facilement traduire par « Comment a-t-on pu faire naître cette chose ? ». Atteinte au plus profond d'elle-même, Clémence se mit à pleurer.
Les flammes apparurent.
Ses pleurs s'arrêtèrent, fascinée.
Les flammes lui grillèrent les pieds.
Elle gémit.
Les flammes montèrent sur son corps.
Elle hurla de douleur, de rage et de chagrin.
Les flammes engloutirent tout son être, s'engouffrèrent dans sa bouche et ses poumons.
Ses cris devinrent rauques, abîmés, terrorisés, désespérés.
Tout s'arrêta.
Elle se tut.
Et puis elle se réveilla. Ça, c'était presque bien plus étrange que tout le reste. Elle avait pourtant senti la mort venir la chercher, horriblement tard... Refoulant ces affreuses pensées, Clémence remua légèrement. Apparemment, elle était debout, et elle lévitait. Est-ce qu'elle était morte, finalement ? Au paradis ? Alors même qu'elle s'en posait la question, sans qu'elle n'ai eu le temps d'avoir peur, quelqu'un apparut dans la pièce. Clémence sursauta violemment. Ah non, on n'envisageait pas la téléportation au Moyen-Âge. Mais l'apparence de l'être la rassura et la convainquit. Si elle voyait un homme avec des ailes légèrement dorées, un halo au-dessus de la tête et d'une telle grâce, et bien elle était vraiment morte. Car c'était sans aucun doute un ange.
Ah. Il y avait juste un problème.
Elle venait d'être brûlée pour sorcellerie, non ?
L'Ange afficha un sourire bienveillant et s'approcha un peu d'elle. Clémence, soucieuse de faire bonne impression, baissa les yeux pour vérifier sa tenue. Tiens, elle portait une jolie robe blanche plissée, maintenant. Et puis des sandalettes. Lorsqu'elle releva le regard, l'ange lui tendait la main. Sans une hésitation, la noble chatte y déposa la sienne. Mais elle hésita à suivre l'apparition.
-Je vais tomber.
En effet, sous ses pieds, il n'y avait rien. D'ailleurs, il n'y avait rien nul part. Tout les murs, ou ce qui s'en rapprochaient, étaient bien assez éloignés pour qu'elle s'écrase comme une vulgaire fiente d'oiseau.
-Vous ne pouvez pas tomber. Contentez-vous de battre des ailes.
La jeune hybride ne comprit pas tout de suite. Des ailes ? Presque naïvement, elle regarda par-dessus son épaule, et son sourire s'agrandit. Oui, des ailes ! Une paire d'ailes blanches, duveteuses et magnifiques. D'abord avec hésitation, puis avec plus de conviction, elle réussit à peu près à comprendre le fonctionnement de ses choses-là et parvint à tenir le rythme derrière l'ange sans trop de piqués accidentels. Ils foncèrent droit dans un mur, et elle ferma les yeux, se préparant au choc. Quand elle les rouvrit, elle vit le plus bel endroit du monde. Des nuages blancs et dodus, soutenant d'aériennes arches d'argent et d'or, des tours transparentes ou immaculées, ainsi qu'un tas d'instruments étranges. Toute à son observation, la chatte ailée faillit percuter son guide lorsque celui-ci se posa délicatement sur un nuage.
-Ceci est votre nouveau chez-vous, le Royaume des Anges. Du fait de votre vie vertueuse, de votre caractère bienveillant et de votre mort injuste, notre Roi vous a choisie pour remplacer notre météorologue ici, dans la Branche Technologique, ou plus poétiquement le Nuage de verre, plutôt éloigné du Nuage principal. Pour des raisons de sécurité de la planète, nous devons vous introduire immédiatement à votre tâche.
Abasourdie, l'apprentie angelette se contenta de laisser sa mâchoire choir. Puis, d'une voix très distinguée, haussant un sourcil, elle réussit à articuler :
-Pardon ?
-C'est un peu compliqué, mais je serais là pour vous aider à vos débuts. Nous allons décoller.
Cette fois, elle regarda attentivement son guide faire. Elle copia ses gestes dans les moindres détails et fut assez fière de s'envoler sans accrocs. Surtout, ne pas oublier de battre des ailes. Restant sagement dans le sillage de son professeur, elle lui demanda ce que pouvait bien faire un ange météorologue.
-Cela consiste à réguler les phénomènes naturels sur la surface du globe. Vous devrez vous arrangez pour réguler la colère des océans, des vents et du sol.
-Mais... Comment puis-je donc faire cela ? Je ne suis pas savante !
-Vous avez l'éternité pour le devenir.
C'est la bouche ouverte à en gober les mouches que l'angelette découvrit son lieu de travail. Une immense coupole de verre, dont les reflets bleus et blancs, étrangement, ne l'éblouissaient pas bien qu'ils soient puissants. Les anges et autres créatures traversaient les murs comme de l'air, bien qu'apparemment l'endroit ne soit pas autorisé à tout le monde. La salle était vide, excepté, au centre, un immense globe terrestre, au détail près. On pouvait voir les mers, les nuages, les continents, les montagnes et même les fleuves. Le plus étonnant était que tout bougeait. L'angelette supposa qu'elle représentait la Terre « en temps réel »... Même si elle avait une forme bizarre pour une femme de son temps. Elle détailla l'endroit où elle était née pendant que son guide reprenait ses explications.
-Vous comprendrez que nous devons placer beaucoup de confiance dans le poste de météorologue. Un humain ayant une quelconque rancune pourrait penser à ravager n'importe quelle ville d'un terrifiant cyclone. Pour l'instant, suivez nos consignes. Vous apprendrez peu à peu à tout gérer vous-même.
-J'ai une question. Pourquoi la Terre est comme ça ?
-Comment, comme ça ?
-Ronde.
-Oh, j'oubliais que vous n'aviez pas encore trouvé cela. En réalité, la Terre est ronde. Et elle tourne autour du Soleil.
-Pas l'inverse ?
-Non.
-Ah. Mais alors pourquoi...
Ainsi commencèrent les leçons d'une ange météorologue.
Elle apprit, après quelques leçons de sciences physiques, que les Anges étaient un peuple à part entière, qu'il y avait des femmes, des hommes et des enfants Anges, ne s'occupant pas forcément des humains. Il était en réalité exceptionnel qu'une âme soit réincarnée dans un corps d'Ange. Elle était arrivée assez tôt pour voir le Roi du moment mourir, et être remplacée par une toute jeune angelette, bien qu'ayant une certaine expérience :
Silversnow. À vrai dire, la nouvelle Ange s'en fichait. Et tant qu'elle y était, elle allait changer de nom. Après tout, elle commençait une nouvelle vie. Très longue, d'après ce que son guide lui avait dit. Pourquoi pas "Machin" ? C'était original. Pas très pratique parfois, mais de toute façon, elle était morte une fois, elle pouvait bien faire ce qu'elle voulait.
Sept cent quarante-sept ans plus tard.
Elle n'était « sortie » que deux fois sur Terre, la dernière il y a une ou deux centaines d'année, pour repérer d'autres personnes susceptibles de devenir des anges ou bien pour combattre une quelconque forme de mal. Sa fonction lui plaisait, et elle l'exécutait avec sagesse, bien qu'elle soit devenue de plus en plus excentrique au fur et à mesure qu'elle comprenait que personne ne la jugerait.
Et puis vint Eggman.
Sur son globe terrestre, Machin peut observer toute l'invasion en temps réel, en profitant parfois pour observer les humains et suivre quelque peu l'évolution des inventions humaines et hybrides. Pratique, la fonction zoom. Le fait qu'il pose le pied sur le territoire qui autrefois avait été sien -bien qu'il ai surtout été celui de son mari- l'avait passablement agacée. Mais elle n'eut pas le feu vert pour venir tirer les oreilles à ce grossier personnage.
Les agissements de cet homme avaient le mérite de mettre un ange, aussi particulier qu'il soit, à bout. La goutte d'eau qui fit déborder le vase fut l'agression contre la fille d'une Angesse "ressuscitée", comme elle. Elle était douce, gentille, bienveillante, tout en ayant déjà enduré de terribles épreuves. D'autant qu'elle était déjà investie d'une mission très simple : Faire le bien autour d'elle. Sa mère était une grande amie et partenaire de travail de Machin, et l'inquiétude de cette louve blanche pour sa progéniture, ainsi que sa propre angoisse et bienveillance, la convainquirent de faire l'impensable : Aller sur Terre sans autorisation. Et la Reine elle-même lui donna l'occasion pour descendre incognito. Elle se mit en tête de prendre contact avec une organisation de résistance humaine contre Eggman et elle ne revint pas. Au bout d'une ou deux semaines, bien au-delà du délai indiqué par la Reine et pendant que la panique s'emparait du Monde des Anges, Machin se matérialisait sur Terre. Personne ne remarquerait son absence avant un bon bout de temps, avec Crystal Enetari qui s'occupait du climat à sa place. Machin se fiche totalement de la Reine des Anges. Le Gouvernement Angélique n'aura qu'à élire quelqu'un d'autre. Mais nul n'a le droit de toucher à quelque chose ayant une quelconque valeur à ses yeux, incluant ses amis et collègues de travail, ainsi que ses recrues et sa protégée, Safiriana.
Elle devait la mettre en sécurité jusqu'à ce que tout ça s'arrête. Elle devait protéger le monde.
Protéger, c'est son devoir.
Etats spéciaux (facultatifs) : Prévision d'une Dark föööörm. Mais c'est pas facile, d'énerver Machin, j'ai le temps d'en trouver une \O/
Autre : Machin se souvient entièrement de sa vie antérieure.
Machin est donc là pour s'assurer que Safi arrive quelque part en sécurité saine et sauve, et puis tant qu'elle est là, elle va pas refuser un peu de nettoyage, neh \o/
... Ben oui, Duchesse, rien que ça. C'est un peu tiré par les cheveux et bâclé vers la fin, mais je tente quand même tout de suite