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 Fanfic Metroid: La fédération des justes

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Layle
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Layle


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MessageSujet: Fanfic Metroid: La fédération des justes   Fanfic Metroid: La fédération des justes EmptyVen 17 Juin 2011 - 23:31

Allez, j'mets ma fanfic ici . Enjoy !

Prologue


Sur l'astéroïde SR 220, où la Fédération a installé une des garnisons de Cadets de son service de Sécurité, du haut de ses 21 ans Samus Aran rêve de porter enfin l'uniforme officiel. Comme chaque année le concours d'entrée va avoir lieu. Devenue Cadet quatre ans avant l'âge, elle fait partie des plus jeunes recrues et fait montre d'un très étonnant potentiel. Pourtant ce ne sera pas facile de remporter le titre devant la férocité de certains participants, les mystères qui circulent au sein de la Fédération elle-même et qui l'ébranlent jusque dans sa hiérarchie. Et puis, il y a cet homme étrange qui semble survoler la vie de Sam depuis des années déjà...

Samus Aran est volontaire et imprévisible. Elle n'a qu'un désir : réussir, atteindre son but.
Sa route ne fait que commencer.


Chapitre Premier: Dernier Jour de liberté


Première partie

Les deux bolides accélérèrent en entamant la pente au bout de leur longue chevauchée nocturne. Ils filaient dans le silence de la nuit vers le sommet toujours plus haut des premières crêtes de bâtiment et aucun ne sembla vouloir ralentir tandis que la courbure se faisait plus audacieuse, plus verticale, plus vertigineuse, pourtant :
- Sam ! Eh oh, Sam !
La jeune femme ne l’écouta et il donna un coup de poignée sec sur son accélérateur pour rejoindre son amie par le flanc de son engin :
- Sam... Ca suffit... on rentre.
- T’es fou ? On se la fait, cette fois !
Cadeus secoua la tête en voyant le tracé de la courbe se relever devant eux et pointer vers le ciel.
- On peut pas, on va shooter un porteur... Tu sais qu’ils passent bas le soir !
- On n’est plus des gamins, Cad ! Allez, bon sang, suis-moi !
Elle baissa la visière de son casque qui se teinta de pourpre pour mieux discerner l’environnement que les détecteurs infra-rouge dessinaient à sa surface. Il l’entendit même rire tandis qu’elle enfonçait sa manette de gaz au maximum.
- Sam... nan ! Attends !
Il freina finalement et se laissa distancer. Il eut à peine le temps de poser son engin contre la paroi presque verticale que déjà l’autre bolide s’élevait vers l’extrémité du rempart de la ville. Sam poussa un cri de joie en faisant basculer l’engin en arrière pour mieux décoller. Les réacteurs perdirent d’un coup leur support, le sol disparaissant sous la moto, et Sam coupa le moteur pour profiter du bruissement de l’air sur sa combinaison alors qu’elle s’élevait au-dessus des premiers bâtiments de la mégalopole. Elle volait. Elle s’élevait un peu moins vite et ne songeait pas encore à la chute qui suivrait. Le seul sentiment qui comptait était cette plénitude presque insolente qu’elle parvenait à trouver dans cet instant infini, cette parcelle d’immensité qu’elle frôlait de la main.
Elle lâcha ses leviers de commandes pour se hisser sur ses cale-pieds. Debout sur l’engin qui atteignit le sommet de sa courbe, elle éclata de rire en soulevant sa visière. Devant ses yeux, les nuages de gaz de SR 220 s’élevaient tels des bras immobiles et protecteurs, en rempart de toute la planète. Au-delà, il n’y avait qu’un tapis d’étoiles plus vieilles les unes que les autres. Un autre monde. L’inaccessible, le fruit de ses rêves durant toute son enfance. Tout cela serait bientôt terminé...
L’engin sembla l’attirer vers le bas et elle resserra les cuisses sur la mécanique pour ne pas se laisser distancer par l’engin dans sa chute. Elle se cambra en avant et posa la main sur le boîtier central. D’un coup, le carreau de protection se rabattit sur le véhicule, lui conférant un aérodynamisme nouveau. Ainsi arrondi, elle précipita le véhicule vers les bâtiments. L’air commençait à fouetter la machine entière et elle sentit la direction se raidir, les fins battants de direction devenant de moins en moins efficace.
Cadeus ôta son casque et s’adossa au fond de son siège.
- Tu n’es qu’une gamine, Sam.
Une sirène retentit derrière lui et il fut rapidement rejoint par deux motards de la sécurité.
- Cette zone est une zone restreinte. Son accès y est interdit.
- Oui, oui, je sais, sourit Cad en fouillant sa veste de laquelle il sortit sa carte qu’il tendit en l’air pour leur montrer. Cadet Cadeus Marchal. De la division 7.
- Vous êtes seul ?
Il leva un doigt vers le ciel et l’engin de Sam leur passa devant le nez, filant vers le sol dans un vrombissement fracassant.
- C’est une folle que je coursais... Vous devriez veiller à ce qu’elle ne s’écrase pas contre un bâtiment, messieurs.
Les deux moteurs rugirent alors et les deux hommes en uniformes se précipitèrent dans le vide à la poursuite de Sam. Cadeus secoua la tête et se repositionna sur son engin :
- Allez... En route, il serait temps d’aller dormir.
Son écran s’alluma d’un coup et les yeux de Sam lui apparurent, contrariés, les sourcils blonds écrasés sur ses yeux clairs :
- Tu pouvais pas les garder près de toi ?!
Elle se retourna à l’écran et revint à lui :
- Ils me filent !
- Oui, je sais... Mais tu voulais des palpitations ! Je te conseille de leur échapper ou alors ce sera du flagrant délits et adieu l’épreuve finale !
- Tu es un salaud !
- Oui, je t’adore, moi aussi !
Il passa deux doigts sur zone de contact et l’écran s’éteignit.
- Bonne fin de soirée, l’aventurière !
Sam frappa son écran de rage et reprit lentement sa respiration en voyant le sol se rapprocher.
- Bon, eh bien, je n’ai pas trop le choix...
Elle rebaissa sa visière et fit basculer son tableau de commande, pour découvrir un central nerveux de nouvelle génération. Les fonctions se mirent unes à unes en action et un message digital lui assura le bon fonctionnement de son installation.
- Je double la mise, ricana-t-elle. Si je me fais attraper avec tout cet attirail interdit, c’est le bagne ! Go !
Elle sourit en levant un bras à leur attention, puis elle pressa l’accélérateur de moitié et son moteur se mit à trembler sous le coup de l’accélération. Elle fonçait vers le sol et elle déploya les ailes de l’engin au dernier moment, récupérant la force du souffle pour basculer à l’horizontal et s’éloigner à une vitesse gigantesque, frôlant les premiers véhicules sortis et les taxis encore vides. Elle effleura des conduits électriques et passa de justesse sous la bouche principal des évacuations qui se déversaient en profondeur sous la ville.
Bientôt, elle calma ses moteurs et se posa dans l’odeur nauséabonde qui régnait près de la décharge. Elle fit du surplace pour que ses radars, affolés par l’accélération, puissent récupérer la trace de ses poursuivants. Bientôt les deux points réapparurent sur sa carte et elle sourit.
- Et voilà ! Ils ont abandonné.
- Pas vraiment !
Elle se retourna et reçut une décharge dans le bras. Secouée, elle glissa sur son engin et tomba dans les détritus. Les deux motards se posèrent non loin et elle se releva difficilement.
- Vous êtes en état d’arrestation, clama l’un d’eux tandis que l’autre inspectait le bolide de Sam. Elle activa la protection sur sa combinaison et le central de commande se referma sans un bruit.
- C’est un appareil de la fédération, remarqua l’homme.
- Je suis cadet...
- Ben tiens... Un cadet viens de nous dire qu’il vous pourchassait !
- Et il en a rajouté, en plus, souffla-t-elle.
- Bon, on embarque tout ça, lança le premier. Appelle un fourgon. Une nuit à l’ombre devrait lui changer les idées...
Sam leva les yeux vers celui qui approchait d’elle. Elle fit un bond en arrière et il lança une décharge dans le vide, manquant sa cible et renversant son appareil qui fit un tour sur lui-même.
- Eh ! lança l’autre en prenant Sam en chasse, apprend à te stabiliser !
Sam se mit à courir entre les monticules d’ordures et finit par en escalader un pour franchir le barrage qui l’encerclait. Elle se laissa glisser de l’autre côté tandis que le policier survolait la crête et la prenait à revers.
- Pas si vite, petite ! Où penses-tu aller... à pieds ?
Sam se figea, les mains dans les déchets, prête à escalader de nouveau la paroi. Elle se mit à sourire, puis à rire. La providence venait à son secours... Sous ses doigts, un Low-G de première génération... Elle le prit à pleine main et le frappa contre le reste des déchets métalliques.
- Eh ! Elle fait quoi ?!
Le petit objet produisit un léger grincement et projeta finalement une onde tout autour de Sam.
- Et voilà... Gravité zéro, activée ! clama-t-elle en pointant l’objet vers ses poursuivants.
- Quoi ? Qu’est-ce qu’elle...
Progressivement, les monticules se décomposèrent les uns après les autres et les détritus s’éparpillèrent dans l’air échappant à la gravité qui les maintenait de force au sol. Les deux engins de la sécurité reculèrent peu à peu pour ne pas être recouverts de débris volants. Sam se glissa au sol, nageant entre les morceaux de métal. Elle se retourna avant d’atteindre une des rambardes de sécurités et jeta le Low-G vers les monticules encore immobiles de la décharge. Ainsi protégée par une nuée de détritus métalliques, elle gagna un endroit à l’abri des regards et se mit à courir vers son quartier résidentiel.
- Cadeus, pesta-t-elle en traversant les rues qui s’animaient peu à peu, tu vas me le payer ! Je te jure que je trouverai un moyen de me venger !

Deuxième Partie

La jeune femme se faufila le long des baies vitrées des autres cadets et prit un peu d’élan pour se jeter d’un bâtiment à l’autre, se rattrapant à un conduite de gaz pour se rediriger sur la droite, retombant lestement sur le balcon d’un niveau inférieur. Elle scruta les alentours et se colla à la vitre en passant sa main derrière elle, le long de la large porte fenêtre. Sous ses doigts, le digicode de son appartement...
On frappa à la vitre et elle fit volte face, alors qu’on ouvrait en grand les panneaux de sûreté. L’homme qui avait cogné à la vitre dévisagea Sam de la tête aux pieds et son masque se tendit alors qu’il souriait. Sam se pencha sur le côté, une équipe de vandales était en train de fouiller son appartement.
- Qu’est-ce que vous faites ?! articula-t-elle en direction du masque de plastique qui la fixait toujours.
Il haussa les épaules et se retourna quand un des hommes le rejoignit, avec une carte ID.
- Ma carte... Laissez ça !
Le masque observa la carte qu’il fit tourner avec dextérité entre les doigts d’une main. Puis il se retourna d’un coup, plaquant la carte sur la vitre. Il sourit encore et se passa un doigt sous la gorge pour signifier à Sam que sans ça, elle était perdue.
- Mon examen, murmura-t-elle. Cet examen, c’est ma seule raison de vivre... Qui vous êtes ?
Le masque leva une main, toujours figé devant la vitre, et les hommes coururent vers la porte d’entrée.
- Arrêtez ! Leur cria-t-elle en frappant la vitre.
Une sirène se mit à sonner ; Sam secoua la tête. Elle qui ne voulait pas se faire remarquer, la veille d’un examen où le moindre point était important. Là, c’était un cas de force majeure !
Le masque la salua bien bas, lui adressant une révérence, un pas en arrière et elle chercha autour d’elle. Elle s’empara d’une chaise et la souleva au-dessus de sa tête. Le masque s’arrêta, visiblement amusé, et la chaise heurta la vitre dans un bruit sourd qui raisonna dans le quartier. La vitre était intacte. Le voleur secoua la tête et salua Sam avant de d’enclencher la fermeture des battants métalliques.
- Une patrouille, se retourna Sam en entendant les moteurs vrombirent dans le lointain.
Elle se pencha au balcon et vit les hommes en combinaison noire s’éparpiller discrètement.
- Ca ne se passera pas comme ça, enragea-t-elle.
Les battants métallique finissaient de se refermer ; elle s’empara du tissu qui recouvrait le coussin de son fauteuil d’extérieur. Elle l’enroula prestement autour de son poing et fit un pas en arrière, projetant son coude à la hauteur de son visage. Le pas d’élan suffit à lui procurer suffisamment de puissance. Elle heurta la vitre de plein fouet et la transperça, repoussant les volets intérieurs. Elle retira son poing et fit un bond sur sa rambarde pour se propulser contre la vitre fendue. Elle traversa le panneau et roula dans son salon. La porte claqua devant elle et elle partit à sa suite dans les escaliers.
Elle gagnait du terrain et elle déboucha dans la rue, certaine de retrouver l’homme au masque. Ce sont les gyrophares des hommes de la sécurité qui la freinèrent. Elle se protégea le visage avec les bras et chercha une trace du fuyard tout autour d’elle... Comment avait-il pu disparaître ? Comment était-ce possible ?

On la poussa dans un petit local et on referma derrière elle.
- Laissez-moi sortir ! Je suis un Cadet ! Vous ne pouvez pas me garder !!
Elle inspecta la pièce : une vulgaire salle d’interrogatoire avec système d’observation ridicule... Pour qui la prenait-on ? Elle soupira en secouant la tête et se posta au milieu de la salle, croisant les bras.

- Que doit-on faire ?
L’homme qui se tenait dans l’obscurité, appuyé contre des écrans éteints releva sa manche et se massa l’avant bras, remettant de l’ordre entre les fils de son poing en acier. Il redescendit sa manche et souleva à peine le visage en direction des écrans de contrôle sur lesquels Sam s’étaient figée.
- On ne l’empêchera pas de participer à ce concours.
- Mais techniquement, elle n’est plus valide, souleva l’ancien commandant qui patientait devant les écrans, les mains dans le dos.
- Ce gang de voleurs lui a dérobé sa carte... Et elle n’est pas la première !
- Exactement. Et sans carte, elle n’est plus Cadet. Comme les autres... ils savent bien. Cette carte contient leur code génétique. La perdre revient à ne plus exister chez nous.
L’ homme de l’ombre sourit et perçut le regard de Sam dans leur direction.
- Elle a compris de quels côtés nous l’observons, regardez !

A force de concentration, Sam parvint à percevoir les mouvements des capteurs optiques qui la dévisageaient. Elle s’agenouilla et passa ses mains sous elle.
- Que fait-elle ?
- Elle veut sortir...
Sam arracha un à un les embouts métalliques des attaches de sa chaussure droite, puis elle se releva et sourit, plutôt fière de son idée. Elle passa le premier morceau sur sa langue pour l’humidifier et elle le projeta sur le premier capteur.
- Elle a masqué le capteur, lança un des soldats.
- Elle ne peut pas tous les avoir vus, se retourna le commandant.
- Et d’un, sourit l’homme de l’ombre en baissant la tête.
Un à un, Sam masqua de sa place les yeux qu’on dirigeait vers elle.
- Plus aucun angle de vue, se retourna le soldat.
Le commandant leva les yeux sur le panneau principal qui leur montrait la salle. Un faux revêtement les dissimulait et il se retourna vers l’homme de l’ombre. Ce dernier se redressa et s’approcha du mur qui les séparait encore de Sam.
- Que faites-vous ? s’étonna un soldat.
- Je vous protège... je connais le Cadet Aran, je l’observe depuis suffisamment longtemps. Vous n’avez pas idée de ce dont elle est capable.
Sam inspira profondément et regarda le dernier morceau de métal qu’elle avait en main. Elle s’approcha du mur et le plaça elle même, du bout du doigt, désirant les narguer. Puis elle se pencha vers le mur :
- C’était un test ? Vous faites quoi là-dedans ?
Le vieil homme sourit nerveusement.
- Vous m’ouvrez où je viens vous voir ? demanda-t-elle en levant le poing.
- Elle ne peut pas venir ici, ce mur est épais... Nous devons l’empêcher... de... bredouilla-t-il en reculant.
- Voulez-vous vraiment la radier ? demanda l’homme en posant une main sur le mur en question.
- Mais... la loi...
- Voulez-vous réellement la radier à cause d’un gang qui vole les cartes ID des Cadets prochainement présentés au test ? Est-ce là ce que dicte la loi, vraiment ?
Sam leva le bras et recula son poing, prête à donner à ce mur le même traitement que sa propre baie vitrée.
- Je... je... Non, vous avez raison... Ce ne serait pas juste... reconnut le vieux commandant.
L’homme sourit et posa sa main de fer contre le mur alors que Sam lançait son poing contre la paroi. Elle frappa de toute ses forces mais le poing placé derrière encaissa le coup et le mur se mit simplement à vibrer, se lézardant de toute part.
- Ou... ouvrez-lui... bafouilla l’ancien commandant encore remué par le coup. Je vais.. je vais lui parler...
- Bacchus ! le retint l’homme. Ne lui parlez pas de moi. Et... pas un mot à Altriark...
- Oui, oui, Ne t’inquiète pas.
Il sortit alors, rejoignant Sam.
- Bien, cette année, le concours va être intéressant, sourit l’homme, une main sur son avant bras métallique, en abandonnant les soldats à leur stupeur.
Et il éclata de rire.


Troisième Partie

Sam descendit du véhicule qui la déposa devant chez elle. Elle jeta un regard de travers à la main qui venait de la retenir à sa sortie pour lui tendre un nouveau badge :
- Soyez sur vos gardes, Cadet... Nous menons notre enquête sur ces voyous. Vous n’êtes pas la première à être attaquée.
Elle attrapa le morceau de plastique et le rangea rapidement dans sa tunique.
- J’aurais pu me défendre, seule, si vous m’en aviez laissé le temps...
Le vieil homme baissa la tête en signe de respect.
- Je n’en doute pas, mademoiselle. On parle de vous « là-haut », souffla-t-il. Et il semble qu’on parle de vous en bien. Je suis donc ces directives...
- Ah bon ? s’étonna-t-elle alors, oubliant sa rancœur. Qui peut bien parler de moi ?
L’homme se recula sur son siège et la portière se referma.
- Ne faites plus confiance à personne ! souffla-t-il dans l’entrebâillement de la vitre. A personne...
Les moteurs soulevèrent l’imposant véhicule et le propulsèrent lentement loin d’elle. Sam ne savait pas vraiment quoi penser de sa soirée... D’abord ce commando qui fouille son appartement, puis sa garde-à-vue, soupçonnée de faire partie de ce mystérieux gang, et désormais ce ton protecteur de la part d’un des hauts-chefs du conseil de discipline de la Fédération... Tout serait tellement plus simple si elle avait la tunique avec laquelle elle s’était entraînée « Là-bas »... Elle secoua la tête, comme pour chasser la foule de questions qui valsait dans son esprit. Ils avaient décidé de ne pas lui laisser le costume de force et ils avaient raison... Un jour, elle le mériterait peut-être, mais pour l’heure, elle ne devait même pas y songer... La nuit serait courte, alors il fallait qu’elle prenne le temps de se reposer.
Elle retrouva son appartement dans l’état où le gang l’avait laissé. Elle soupira en constatant le désordre et se dirigea sans y prêter plus d’attention vers sa chambre. Elle dégrafa sa combinaison à hauteur de sa poitrine pour gagner un peu d’aisance et se laissa tomber sur son lit qui se déplia mollement sous elle pour se répartir dans la pièce exiguë. Son messenger clignotait et elle tourna la tête vers l’écran vertical qu’elle effleura du bout de l’index.
- Bonjour, Chérie, je vois que tu n’es pas chez toi...
- Salut Maman...
- Je te laisse ce message pour te souhaiter bonne chance et bon courage pour le test de demain. Nous aurions aimé être là, mais tu sais que ton père est trop occupée sur les réparations de l’Antarie III. Cependant, nous ne nous inquiétons pas, nous sommes déjà fiers de toi...
- Merci, sourit-elle.
- Que dirais-tu de venir nous voir ? Je crois qu’une navette rapatrie des malades dans une semaine. C’est le moment d’en profiter, ils rejoignent ce bras de la galaxie assez rarement... Ainsi, on fêtera ensemble cette grande victoire... Je sais ce que tu vas dire...
- C’est pas encore gagné...
- Mais ce n’est qu’une formalité, pour toi... Nous le savons ! Et tu as tout notre soutien... Même si tu le sais, j’aurais peut-être préféré que tu suives tes études plutôt que de te placer dans cette école si stricte... Tu es si jeune, ma chérie... Ton père me répète encore que...
- Oui, oui... mais vous avez eu raison ! Et maintenant je me plais... On n’en a déjà parlé.
- Enfin... Si tu as trouvé ta voie, alors nous te soutenons, évidemment ! Réponds-nous assez vite qu’on réserve ta place pour ce séjour ici... Tu verras, l’Antarie approche d’une étoile assez belle, une Géante rouge que nous ne cessons d’étudier à nos heures perdues. Ce côté de la Galaxie est vraiment une mine de trésors ! Allez, on m’appelle. Bonne fin de soirée et à bientôt.
- Ciao !
Sam pivota sur son lit et ôta maladroitement les bottes de sa combinaison. Une vingtième année se terminait. Bientôt, elle ne compterait plus les ans, son diplôme en main. Elle sourit et ferma les yeux sur son plafonnier à peine lumineux. Elle n’était plus qu’à deux doigts de ce qu’elle avait toujours voulu faire. Pour elle, être agent de la sécurité dans les rangs de la Fédération, c’était plus que faire régner l’ordre sur des rochers de secondes zone comme SR 220. Elle savait qu’avec ce qu’elle avait appris jusque là, dans les confins d’un autre système planétaire, elle pourrait vite intégrer les rangs des troupes avancées de la Fédérations et partir à la conquête de mondes perdus, protéger les chefs importants des groupes solaires alentours ou peut-être même d’une autre galaxie, les accompagner, veiller à leur survie, traquer les gangs du genre de celui qui lui avait dérobé son seul passeport pour le concours d’entrée... Dénicher les ennemis de la Fédérations et protéger l’Union des Planètes Scindées. Porter sur ses épaules un véritable costume d’honneur... le costume connu et convoité, celui de la responsabilité et du respect...
Tout ceci allait peut-être enfin se réaliser...
Portée par les rêves qu’elle avait toujours fait et dont elle voyait enfin arriver la réalisation, elle commença à papillonner des yeux, la fatigue la gagnant d’un coup. Ses paupières closes, elle laissa aller ses pensées et le noir l’envahit... Elle se mit à trembler sur son lit et de légères convulsions la secouèrent. Des flashes traversaient son esprit, entre jaillissements de flammes et hurlements de terreur, courses effrénées et cieux embrasés. Des images qui n’avaient depuis bien longtemps plus qu’une ancienne saveur de vécu, leur matière partant en lambeaux, emportée par le temps... Mais elle avait vu tout ça... Et elle revit sa main tendue vers la colonie qu’ils quittaient et qui rapetissaient dans le hublot à côté d’elle. Le bonheur de ses parents en lui annonçant que bientôt elle ne serait plus seule à la maison. Et son incompréhension d’alors face à leur visage éblouissants de joie. Les mouvements étranges du vaisseau en approche de la base spatiale. Et puis l’ombre à travers le hublot et l’accélération qui les rapprochait toujours plus vite de la surface de l’architecture spatiale. Le choc... Le feu... leur course et puis de la lumière et des cris... Elle avait couru et se retourna alors, attirée par les cris de sa mère. Une immense silhouette battait des ailes au-dessus d’elle...
Elle ouvrit brutalement les yeux sur son messenger qui clignotait encore. Un soleil pointait derrière ses rideaux de métal enfoncés et elle bâilla, écrasant de l’index une larme de fatigue.
- Quand donc aurais-je le courage d’effacer ce message... murmura-t-elle, suppliant presque ce dernier de s’effacer seul. Cela remonte à tant de temps... et tant de choses sont arrivées depuis ces... quatorze années. C’est pour vous que je vais réussir ce concours. Pour vous deux, papa et maman... et pour retrouver ceux qui vous ont fait ça...



Je mettrai la suite lorsque j'aurai terminé les prochains chapitres .
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MessageSujet: Re: Fanfic Metroid: La fédération des justes   Fanfic Metroid: La fédération des justes EmptyMer 22 Juin 2011 - 12:17

Je n'aurais qu'un mot à dire : génial Ecran titre !
Honnêtement, j'adore le style d'écriture, ça rend le truc agréable à lire. Il y a des détails, mais pas trop pour que ça devienne ennuyeux^^, c'est cool.
Après, pour ce qui est de l'histoire, je n'ai joué que à Prime 3 : Corruption sur Wii et je ne l'ai pas fini (Wii, c'est la honte, je sais Rolling Eyes). Mais bon, je pense deviner que l'histoire se passe avant les jeux vidéos, c'est ça ?
En tout cas, j'adore l'histoire, sérieux =D. Pressé de lire la suite.

Le seul truc que je pourrais lui reprocher (mais c'est que mon point de vue), c'est que c'est un peu trop long (enfin pas autant que le "prologue" de Flo affraid). Du coup ça empèche de lire d'une traite et tu peux oublier ce que t'as lu auparavant...


(Putain maintenant j'ai encore plus la pression, moi qui voulais mettre ma fic sur le fofo Embarassed)
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MessageSujet: Re: Fanfic Metroid: La fédération des justes   Fanfic Metroid: La fédération des justes EmptyJeu 23 Juin 2011 - 18:12

CHAMPAGNE ! J'ai lu une fanfic !

Alors tout d'abord, j'aime beaucoup la manière dont tu présentes l'univers de Metroid dans ton récit. Il est cohérent, on retrouve la fougue de la Samus jeune. Niveau personnalité, je ne pourrais te donner qu'un 20/20.
Metroid... J'ai été un peu étonné en voyant ta fic car ça me semble compliqué à bien retranscrire. Les jeux Metroid possèdent des histoires qui sont assez peu étoffées à mon goût mais qui révèlent leur complexité à travers des clins d'oeil ou des documents à ramasser au fil des aventures. Cet univers est donc, à mon sens, difficile à retranscrire si on ne part pas avec une idée bien précise en tête. Bien heureusement, il semble que tu saches où diriger ton récit et je ne peux que t'encourager pour la suite.
Enfin, la mise en scène à l'air pas mal. Lorsque je lis ton récit, je m'imagine des scènes cinématiques du dernier Metroid Other M. Si je ne décroche pas, c'est que c'est bon.

Mais, puisqu'il y a toujours un mais, il y a certaines situations où j'ai dû mal à comprendre ce qui se passe.
Au contraire de ce que dit Paolo, je dirais que le récit n'est pas assez long. ^^ Il manque certains détails descriptifs parfois (alors que tu te débrouilles plutôt bien dès qu'il s'agit de décrire).

Par exemple, pour la 1ère partie, tu commences par introduire le mot "bolide". En tant que lecteur, je me suis tout de suite imaginé une sorte de voiture futuriste. Cependant, tu précises ensuite qu'il s'agit de "motos". Il faudrait donc préciser dès le début de quel type de véhicule il s'agit afin de ne pas perdre le lecteur.
Toujours dans la 1ère partie, la séquence avec les détritus me semble confuse. Je n'ai pas compris le fonctionnement du Low G qui a l'air de faire perdre toute gravité à des objets. En même temps, j'acquiesce que cette scène peut être plus facilement comprise en image qu'à l'aide de mots.

2nde partie, c'est l'histoire du balcon qui me turlupine. Lorsque Samus empoigne une chaise, je n'avais pas fait le rapprochement direct avec le fait qu'une chaise se trouvait déjà sur le balcon. Ainsi, je me demandais "Mais d'où est-ce qu'elle a pris cette chaise, cré vingt diou ?!!!". Il suffirait juste de préciser de quoi est composé le balcon avant que Samus ne s'adosse contre la vitre.
Enfin, le dialogue entre les deux hommes me semble un peu confus. Surtout lorsque l'un d'entre eux va parler à Samus. Je n'ai pas compris la physiologie des deux personnages. Je n'ai pas remarqué qui était le vieux commandant, qui était l'homme de l'ombre, qui était le soldat, qui est celui qui possède une main de fer, etc...

Quand à la 3ème partie, elle est mieux réalisée que les deux autres. Cette fois-ci, tu fais exprès de ne pas nous en dire trop même si on se sent alerté de la manière dont Samus parle avec le message. Quelques lignes ensuite, on apprend que le message date de plusieurs années, le lecteur se dit alors : "C'est pour ça !". La 3ème partie ne comporte quasiment aucune fausse note, l'émotion du personnage est bien rendue.

Voilà voilà. J'ai hâte de connaître la suite de l'histoire. Je te fais part de mes remarques un peu chiantes car ce sont des choses qui m'ont vraiment arrêté sur le récit. L'écriture n'est qu'amélioration tant qu'on écrit... et qu'on se rend compte de ses erreurs. Vieux Il faudrait que je mette en application cela pour ma propre fanfic.

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Merci Thalie pour la sign avec Tails ! Merci Maritin pour le rang avec Yuki ! Merci Vincent456 pour l'avatar avec Yukitails ! =D
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MessageSujet: Re: Fanfic Metroid: La fédération des justes   Fanfic Metroid: La fédération des justes EmptyMar 8 Nov 2011 - 16:26

( CHAPITRE DEUX ! :great: )


Chapitre Deux : Les autres candidats

Première partie :
Sam courait dans un couloir de la zone d'examen de la Fédération. Elle enfilait ses gants tout en se remémorant mentalement une dernière fois ses cours de préparations et les techniques qu'elle avait acquises. Avec son avance de quatre ans, aucun des autres cadets n'allait lui faire de cadeau. Elle songea même que jusqu'à présent, seul Cadeus la considérait comme son égal. Depuis qu'ils s'étaient rencontrés, il n'avait jamais posé un autre regard sur elle que celui qu'il réservait aux autres membres de leurs classes. Même si elle appréciait sa présence, son humour et son empathie, par-dessus tout, c'est ce respect pour elle qui la rendait le plus confiante. Assez confiante pour suivre ses conseils et se présenter à cet examen qu'elle croyait trop sélectif pour une jeune femme de son âge...
Les portes du sas s'ouvrirent devant elle et elle déboucha dans un long corridor où s'entassaient une centaine de jeunes gens, les derniers cadets inscrits et ceux qui avaient trop tardé. Surprise de ne pas arriver la dernière, elle se glissa entre eux pour s'avancer vers les accès aux inscriptions et leur nombre augmenta rapidement, si bien qu'elle fut confrontée à de plus en plus d'épaules solides qui ne désiraient pas la laisser passer. Alors qu'elle se heurtait encore à l'un d'eux, une main se posa fermement sur son épaule et la tira en arrière, la faisant glisser au sol. Elle se retrouva sur les fesses sans pouvoir réagir et leva la tête vers la brute qui l'avait si facilement retenue. Elle le dévisagea à l'envers et il sourit en s'adressant à ses amis qui lui lancèrent des félicitations verbales.
- Eh ! lança-t-elle en levant d'un coup les jambes pour les enrouler autour de son bras. Tu pourrais pas me... lâcher ? cria-t-elle en le tirant à son tour vers elle, faisant plier son bras en avant, en appui sur une main.
L'homme bascula, surpris et roula au milieu de la foule. Sam bondit alors et se retomba prestement sur ses pieds.
- Elle est agile la gazelle ! releva l'un des copains du type au sol.
- Samus Aran, lui glissa-t-elle sur le côté... Rappelez-vous en !
- Pour qui tu te prends gamine ? On est plus de vingt mille à passer ce concours.
- Oui, et ça fait 19 999 de trop, sourit-elle en rangeant ses mèches. Pardon...
Elle se faufila entre eux et passa près du cadet qui se relevait.
- Ca va aller ? lui demanda-t-elle en lui tendant une main qu'il empoigna volontairement.
Elle le tira contre elle et il se releva, la surplombant de nouveau.
- Quelle poigne... Où t'as fait tes classes ?
- SR 220, ici-même !
- Avec cette pesanteur... Je vois, ça explique ta force et ton agilité... A t'entraîner dans ses conditions tu as naturellement accrue ta masse musculaire... Orseus Henstzel, impressionné et enchanté.
Elle hocha le menton et réfléchit un instant.
- Henstzel, Henstzel... T'es pas de SR-220 !
- Comme 95% des cadets qui sont présents ici !
Elle haussa les sourcils et jeta un œil à la foule autour d'eux. Des regards se détournèrent, l'air supérieur, d'autres acquiescèrent en silence. Elle revint à ses interlocuteurs, étonnée.
- Tu le savais pas ? demanda l'un des amis de Orseus.
- Je pensais que le concours était propre à chaque base.
- Ca dépasse bien plus que les colonies, intervint un cadet près d'elle. Certains ont même fait des trajets de plusieurs semaines pour venir ici... Moi, le premier !
Elle dévisagea l'homme aussi immense que gracile, presque chétif. Sa peau ébène semblait presque bleue sous les néons fatigués du corridor. Il tendit une main aux longs doigts osseux vers elle et elle l'empoigna alors.
- Maximus Dreshter.
- Dreshter ? lança un ami de Orseus. LE Drechter ? de SV-023...
- C'est moi-même.
- On a raconté partout que le conseil de discipline t'a radié pour le meurtre des cinq cadets au dernier concours.
- Des racontars... Je suis bien là. Et cette année, je me ferai pas avoir ! Certains cadets sont impitoyables et chaque année a son lot de gêneurs...
« Messieurs les Cadets, lança une voix métallique au-dessus d'eux, pour plus d'ordre nous vous demandons de vous ranger par systèmes planétaires. Au plafond et au sol, vous trouverez des marquages, veuillez les respecter, merci. »
- Eh bien, on se quitte ici Sam, lança Orseus. On se reverra à l'intérieur ? J'essaierai d'être à la hauteur à notre prochain affrontement.
Elle le salua et suivit le mouvement pour se ranger. Elle se trouva bientôt dans une des longues files et commença à piétiner sur place, sautillant doucement pour s'échauffer un peu.
- Eh, l'appela-t-on sur le côté.
- Hmmm ? fit-elle distraitement à la voix qui l'interpellait, trop concentrée à ses exercices.
- C'est toi, Aran ?
Samus se posa et tourna la tête. Un petit être à la peau verte, translucide, la dévisageait de côté et elle aperçut son hochement discret du menton. Il regarda autour et tourna d'un coup la tête vers elle. Samus eut un bref mouvement de recul et déjà il avait disparu, réapparaissant subitement derrière elle et glissant un doigt sous sa gorge.
- Je suis déçu, siffla-t-il à son oreille. On parle beaucoup de toi sur SR-224. Mais tu ne sembles pas à la hauteur de ta réputation...
- Quelle réputation ?
- Quand l'un des vôtres se déplacent pour nous lancer un défi, il devrait s'assurer que sa protégée ait un niveau acceptable... au moins !
Elle fronça les sourcils sentant son doigt se resserrer sur sa peau.
- Si j'avais une arme, ajouta-t-il de sa voix fine, en ce moment tu te viderais de ton sang sans même avoir réagi.
Elle inspira profondément et retira son doigt, avant de le faire valser sur le côté.
- De quelle réputation tu parles ?
- Quelle innocence, en plus. Tu seras la première à tomber, petite fille... Sois en sûre.
Il ricana et disparut de nouveau.
- Eh bien, souffla-t-on derrière elle, une main se posant sur son épaule.
Elle fit volte-face, se préparant à une nouvelle attaque. Le cadet qui venait de ricaner se protégea des deux mains, repoussant facilement les siennes et perçant sa défense.
- Oh là là... souffla-t-il. Mais à quoi penses-tu ?
- Cad, soupira-t-elle en découvrant son visage.
- Cad ou pas Cad ! la sermonna-t-il. Radamus Slane est le pire de tous les vicelards de notre système planétaire... et tu n'es même pas capable de placer une bonne défense face à lui comme face à moi...
- Eh oh, on n'est pas encore à l'exam, lança-t-elle, un peu exaspérée. C'est quoi tous ces types qui ne pensent qu'à se battre à deux heures de la fin des inscriptions !
- De futurs adversaires, souffla-t-il en sentant les regards se tourner vers eux. Tout comme je le serai aussi. Concentre-toi un peu !
- Eh oh, ça va, papa !
Il se redressa et défit un bouton du col de son uniforme.
- Ils te testent.
- Et je me laisse tester, lança-t-elle. Tu crois peut-être que j'ai pas compris le jeu de ses mâles aux abois ? Ils aiment la compét', eh bien qu'ils s'affrontent. Moi je veux la victoire. On ne se bat pas sur le même tableau. Alors pense bien que je me contrefiche pas mal de leurs premières impressions de moi !
- Je vois...
- Pas mal, la nouvelle, lança un des cadets autour d'eux. Bonne mentalité.
- Je t'ai rien demandé, hurla-t-elle, encore agacée. Et puis... et puis, se tourna-t-elle vers Cadeus, c'est quoi ces histoires de réputation ? Slane parlait d'un défi, c'est quoi cette histoire ?
Cadeus explosa de rire et Sam le dévisagea un instant. Il posa une main sur son épaule et secoua la tête.
- Je vois que tu n'as pas oublié d'apporter ton caractère avec toi... Eh bien, en fait, il arrive que des Cadets se lancent des défis entre eux. Cela ajoute du piquant à la compétition...
Sam regagnait peu à peu son calme et acquiesça.
- Et si je n'ai pas lancé de défi ?
- Quelqu'un a dû le faire pour toi ! C'est courant, ça aussi ! Si on veut qu'un adversaire à la hauteur soit pris en grippe par d'autres types, on lance des défis de sa part... Dis-toi que quelqu'un a peur de toi...
- Ou alors, quelqu'un veut me compliquer la tâche... Comme avec les Drônes de polices, lança-t-elle, le regard en coin.
Cad éclata encore de rire.
- Je te jure que cette fois, ce n'est pas moi ! Cette épreuve sera bien assez éprouvante comme ça ! Je ne suis pas un bourreau... Surtout pour une femme aussi faible que toi.
Elle lui adressa une grimace et se retourna. La foule avançait un peu.
Quelqu'un voulait donc lui compliquer la vie. Et peut-être même la faire perdre... mais qui ? Le visage masqué lui revint à l'esprit. Que n'aurait-elle pas donné pour savoir si ces deux évènements étaient liés...

Seconde Partie :

- Présentez votre badge... lui intima la voix métallique quand vint son tour de s'avancer vers la borne informatique qui lui ouvrirait l'accès aux salles de concours, comme ceux qui l'avaient précédée.
Sam sortit alors le rectangle de plastique qu'elle avait failli perdre la veille et le fit glisser devant le lecteur optique.
- Samus Aran. Dirigez-vous vers les cages d'ascenseur 24.
Elle rangea soigneusement sa carte d'accès et se dirigea vers un groupe, en jetant un regard derrière elle. Cadeus était dirigé vers un autre ascenseur. Elle s'arrêta en le voyant s'éloigner. Elle attendait un signe de sa part mais bientôt, il disparut dans un couloir sans lui jeter le moindre regard.
- Eh ben, sympa , lui, soupira-t-elle.
- Première année ? demanda un des cadets adossés aux portes coulissantes encore fermées.
- Ouais, répondit-elle distraitement. Ca se passe comment exactement ?
Deux des dix cadets qui patientaient avec elle la dévisagèrent et les autres ne répondirent pas.
- Attends, sourit l'un des deux. Tu te pointes ici sans rien savoir de l'examen ?
- On m'a juste dit que j'avais le niveau... Je me doute que ça doit être une...
- Pfff, souffla le second. N'imagine même pas ! Ce sera bien plus dur... Et crois-moi, je doute que tu sois à la hauteur... Je dis pas ça pour te désespérer avant même de te lancer, ni parce qu'est une femme ! Juste pour que tu sois préparée à cette idée.
- On forme des équipes de douze Cadets et on sera répartis dans des niveaux souterrains. Ils feront passer un des membres des équipes qui auront réussi à s'en sortir.
Sam réfléchit un instant tandis que la discussion commençait à intéresser les autres membres de son équipe.
- Mais c'est très simple en fait... remarqua-t-elle.
- Pas quand on est seul. Et de plus si l'un de nous se fait éliminer, les autres perdent aussi des points !
- Bah, restons ensemble ! C'est le mieux, nan ?
- Le problème, murmura le premier, c'est que...
- C'est hors de question ! lui lança un type derrière elle.
- Mais pourquoi, voyons ?
- Parce qu'à douze, on se ralentit les uns les autres.
- Mais c'est idiot, on se protège ! On...
- Va te faire voir, lui asséna-t-il. Chacun pour sa peau, tu piges ?
Elle eut un mouvement de recul, hébétée par cette réaction.
- C'est comme ça depuis toujours, expliqua un autre. Cet examen, on se présente pour le remporter, pas pour faire gagner les autres !
- Comment gagner des points alors ?
Le type se pencha vers elle et lui sourit cyniquement.
- En se débarrassant de tous les autres candidats ! souffla-t-il. Alors, on ne gagne plus au point mais à l'abandon. Le mérite est plus grand... Mais peux-tu seulement le comprendre ? Tu pense comme une femme, pas comme un militaire... C'est pour ça que Dredus avait raison... Tu feras pas long feu là-dedans.
- Et c'est moi qui l'éliminerait le premier, lança le douzième participant en approchant.
- Radamus, souffla Sam.
- Eh eh eh, rigola-t-il en passant près d'elle pour s'approcher des portes. Je vois qu'on t'a parlé de moi.
- Un peu.
Tandis qu'il virait d'un geste les cadets qui patientaient sagement devant les portes, une main se posa sur l'épaule de Sam et elle se retourna vers son interlocuteur précédent qui grimaçait en lançant des regards à Radamus, stoïque, devant les portes.
- Ose encore dire que tu préfèrerais voir l'équipe ENTIERE arriver au bout...
Elle haussa les épaules devant le cas qui se présentait à elle. Assurer la victoire de l'équipe c'était amener Radamus aux portes de la gloire alors qu'il semblait capable de prendre n'importe lequel d'entre eux en traître...
- Je vais y réfléchir, répondit-elle.
- Alors, prends ta décision avant qu'il ne t'ait virée du concours... car pour lui, c'est tout vu !
Elle sourit à cette remarque.
- Il ne m'a pas encore éliminée... Ce n'est pas celui que je crains le plus.
- Ah oui ? s'étonna le cadet.
Sam se tourna vers une grande silhouette qui s'éloignait vers le même couloir de Cadeus. Orseus lança un signe dans sa direction avant de disparaître à son tour.
- Ne me dis pas que tu connais l'Ours de Cymtharre !
- Orseus ? J'ai plutôt hâte de me confronter à lui...
- Attends-toi à rencontrer pire que lui, tu sais... On m'a raconté que tout à l'heure, quelqu'un l'a mis au tapis en à peine deux mouvements. Il faut être un monstre pour mettre l'Ours à terre ! Alors reste sur tes gardes, jeune fille.
Sam sourit en son for intérieur et entendit le souffle des portes siffler à leurs oreilles.
- Que les jeux commencent, lança un des membres d'une équipe voisine.
Radamus se faufila entre les portes et les autres entrèrent ensemble. Les portes se refermèrent alors sur eux et la descente commença.
Sam se concentra de nouveau sur son enseignement, sur ses années passées sur SR-220, sur ses heures qu'elle avait passées avec Cadeus. Tout ceci lui semblait si loin désormais. Depuis ce jour où on l'avait déposé sur le rocher où la Fédération avait fait construire une de ses bases, elle avait toujours voulu se trouver là, dans ce dernier boyau vers le champ de bataille. Et chaque année, elle était refusée, car trop jeune. Chaque année, elle se sentait pourtant tout à fait prête. Et pourtant on ne voyait en elle qu'une gamine énervée. S'ils savaient ce qui la motivaient exactement, s'ils imaginaient la haine qui sommeillait en elle, ils n'auraient peut-être jamais accepté sa présence. C'était l'impatience et la colère qui lui donnait son courage et ouvrait son esprit dans les épreuves qu'elle rencontrait. Cadeus l'avait tôt remarquée parmi les Cadets et appuya sa candidature cette année-là. Bien qu'il sût que ce comportement allait à l'encontre des bases les plus profondes de l'enseignement pluri-planétaire de la Fédération.
Mais désormais, elle se trouvait là, à quelques heures de la fin de l'épreuve. A quelques minutes de son commencement. Au début d'une vie dont elle ignorait tout, lancée dans la fosse aux lions avec tellement d'avance et si peu de connaissances de l'art de la défense et la guerre.
Sam n'en avait pas conscience, on l'avait aidée à se présenter enfin à l'examen qui allait donner un début de raison d'être à son existence. Et bientôt elle pourrait enfin voyager vers des cosmos où devaient se terrer ceux qui ombrageaient l'avenir de la jeune Fédération de planètes qui venait de s'imposer comme unité politique et culturelle universelle.

Un homme fit irruption dans la salle de surveillance où de gigantesques panneaux muraux étaient recouverts d'écran de contrôle surveillés par un grand nombre d'observateurs d'un jeune âge, formés pour détecter rapidement les problèmes sur la seule observation d'une vingtaine d'écrans chacun.
Deux gardes se tournèrent vers lui et le mirent en joue.
- Quatre secondes de réaction, lança-t-il alors que les gardes baissait leurs armes. Vous êtes tous morts messieurs !
- Enfin, voyons... s'approcha un des Juges. Nous n'avons encore lancé aucune équipe. Nous n'avons pas à être sur nos gardes...
- Avec les évènements actuels, qui sait ce que veulent réellement les vandales qui s'en prennent à nos Cadets ?
- Vous pensez qu'ils peuvent intervenir durant le concours, monsieur ?
L'homme lui sourit et passa une main sur sa gorge, cherchant visiblement quelque chose dans le repli de sa peau. D'un coup il sourit et arracha d'un geste le masque qui lui avait permis de s'infiltrer jusque là. Il brandit alors une arme et paralysa d'un coup les deux gardes, revenus à leur place.
Le Juge recula et ses yeux s'arrondirent.
- Eh oui, lui sourit l'homme armé en ouvrant les portes derrière lui. « ILS » interviennent pendant ce concours...
Tandis que d'autres individus pénétraient dans la salle, l'homme masqué leva son arme vers le Juge et le força à s'asseoir dans le coin derrière lui. D'un geste, il referma la porte et ses hommes prirent place devant les écrans, à la place des jeunes, alors parqués avec le juge et mis en joue par plusieurs hommes.
- Puis que le contrôle est à nous, ouvrons donc les portes de ces cadets ! A tous les niveaux, indiqua-t-il à ses hommes.
Il éclata de rire, le processus était enclenché.

Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent devant Sam et elle sentit un mouvement vif derrière elle. Elle se pencha pour éviter le coup et roula sur les racines qui jonchaient le sol. Elle se retourna au sol, prête à bondir et aperçut la cabine, où les corps des autres cadets jonchaient alors le sol.
- Radamus ! cria-t-elle. Que fais-tu... ?
- Je marque des points, répondit-il de sa voix fine et sifflante de sa cachette. Et ton tour viendra, petite !
Elle se releva, fouillant les environs du regard.
- Ton tour viendra, lança-t-il en traversant le manteau de verdure qui la surplombait.
Sam se détendit alors. Elle ignorait qu'en descendant si profondément, elle trouverait une salle aussi immense pleine de verdure et de racines en tout genre. La végétation sauvage qui faisait cruellement défaut en surface semblait avoir trouvé sa place dans les profondeurs de la base.
Un larsen siffla soudain à ses oreilles et elle grimaça quand ce dernier se tut enfin.
- Eh bien, que les jeux commencent ! Bienvenue... en enfer ! lança joyeusement la voix avant d'éclater de rire.
- Il est bien jouasse, lui ! Ils sont tous un peu dingues décidément...
Sam secoua la tête et tenta d'oublier cet étrange accueil.
- Un serpent filasse, un ours attendri et un cœur de bois noir... Je vas finir par être forcée de croire ce vieux Chozo ! Ses derniers mots semblent poursuivre leur déroulement, aujourd'hui... Alors quelle sera la « déception du cœur » et ce « rendez-vous avec le passé » ?
Elle soupira en tentant de chasser cette vieille discussion de son esprit. Ce n'était plus sa vie. Elle ne devait plus s'en préoccuper. Ils avaient dit que tout irait pour le mieux pour eux. Leur voyage ne tarderait pas à se terminer et elle devait se concentrer sur l'épreuve qu'elle allait endurer.
« S'en sortir... murmura-t-elle. Avec les honneurs ! »

( N'espérez pas voir la suite avant looooooongtemps. Il me reste toujours la fic PW à finir, en plus. >.< )
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